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Moscou dénonce « l’invasion graduelle » de l’Ukraine : « L’OTAN n’est pas une colombe de la paix », assure D. Peskov

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Moscou ne peut plus tolérer l’« invasion graduelle » de l’Ukraine par l’Otan, a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, dans un entretien accordé, dimanche, à la chaîne télévisée américaine CNN.

« Nous assistons à une invasion graduelle du territoire de l’Ukraine par l’Otan avec ses infrastructures, ses instructeurs, ses dépôts d’armes défensives comme offensives », a-t-il indiqué. Ajoutant que ces évolutions ont poussé les relations russo-ukrainiennes « vers la ligne rouge », ce qui constitue « une menace pour la stabilité et la sécurité en Europe ».
Dans ce contexte, la Russie juge nécessaire de maintenir ses forces armées à la frontière ukrainienne par souci de précaution face à la tension croissante dans la région et l’ « ambiance inamicale » créée, selon D. Peskov, par «divers exercices menés par l’Otan » ainsi que par les vols de ses « chasseurs et avions espions ». « Nous considérons l’Otan comme une organisation mise en place à des fins de confrontation, et pas de protection. L’Otan n’est pas une colombe de la paix, de la stabilité et de la prospérité. C’est une arme de confrontation qui s’approche de plus en plus de nos frontières », a exposé le porte-parole.
Les Russes et les Occidentaux restent sur des positions « totalement divergentes » malgré une semaine d’intense diplomatie, ce qui est « dérangeant », a ajouté D. Peskov. « Nous ne savons pas quel sera le résultat, nous avons eu ces trois sessions de pourparlers, il y a certains points d’entente entre nous. Mais en général, sur les questions de principe, nous pouvons désormais dire que nous restons sur des positions divergentes, sur des positions totalement divergentes. Et ce n’est pas bien, c’est dérangeant », a-t-il dit.
Européens et Américains accusent les Russes d’avoir déployé près de 100 000 soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une potentielle invasion du pays voisin. Le renseignement US affirme même que Moscou a déjà déployé des agents dans l’est de l’Ukraine pour mener des opérations de « sabotage » visant à créer un « prétexte » pour une offensive.
Le Kremlin a rejeté ces accusations et assure vouloir se défendre de la posture jugée menaçante de l’OTAN à ses portes. La Russie exige notamment la garantie que l’Alliance atlantique n’acceptera pas l’adhésion de l’Ukraine, une concession de principe que refusent les Occidentaux.
« Personne ne menace personne de mener une action militaire », « ce serait une folie », a assuré D. Peskov. « Mais nous serons prêts à mener des représailles » si l’OTAN ne satisfait pas les exigences russes, a-t-il prévenu, sans plus de précisions sur la nature de cette riposte.
« Nous ne parlons pas de demain, ce n’est pas une question d’heures », mais « nous ne voulons pas voir des négociations d’un mois, d’un an, juste pour discuter de nos désaccords », a encore averti le porte-parole du président russe. « Nous voulons sentir le début d’une volonté de prendre en compte nos inquiétudes. À ce stade, nous avons malheureusement échoué à parvenir à ce résultat. »
Il a aussi rejeté la menace de sanctions sans précédent formulée par les États-Unis en cas d’invasion de l’Ukraine. « Ce serait une grosse erreur » car cela « mènerait à un arrêt de toute relation entre nos deux pays », a-t-il mis en garde.
Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fait valoir qu’un déploiement d’armes offensives et de bases militaires américaines sur le littoral de la mer d’Azov constituerait pour Moscou « une autre ligne rouge », même si l’Ukraine n’adhérait pas à l’Otan.
Par la suite, l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, a déclaré que Moscou souhaitait recevoir des réponses écrites de l’Otan et des États-Unis à ses projets de garanties de sécurité pour décider de l’utilité de la coopération ultérieure en la matière.

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