L’agence de presse officielle syrienne Sana a fait état vendredi de nouvelles frappes israéliennes contre le gouvernorat de Hama (centre du pays), dans lesquelles quatre civils ont été tués. “La défense antiaérienne de l’armée syrienne a repoussé aujourd’hui à l’aube une attaque israélienne ciblant les environs de la ville de Hama », précise l’agence, se référant à une source militaire.
Les frappes ont été menées vers 04h00 (heure locale, 03h00 à Paris) du côté de la ville de Tripoli, dans le nord du Liban. «La plupart des missiles ont été interceptés», précise la source à l’agence. Quatre civils, dont deux enfants, ont été tués dans l’attaque, selon Sana.
Les forces aériennes israéliennes avaient précédemment lancé une attaque similaire dans la nuit du 6 au 7 janvier visant les quartiers sud de Damas. L’armée syrienne avait affirmé que l’attaque avait été menée depuis les hauteurs du Golan, causant des dégâts, mais ne faisait aucun blessé.
Cette nouvelle agression israélienne contre la Syrie intervient après une rencontre entre responsables russes et israéliens en vue d’atténuer la pression de Tel-Aviv sur Damas. Autant dire que la démarche russe n’a pas abouti, ce qui confirme la thèse selon laquelle le bellicisme israélien intègre une dynamique plus globale visant à maintenir le chaudron syrien en ébullition. Surtout que l’instabilité a pris une autre dimension avec les pressions sur Hassaké, exercées par les forces kurdes contre les positions de l’armée syrienne et de ses alliés, pressions soutenues par l’armée US déployée en Syrie, outre la résurgence de l’activisme de Daech dans le désert syrien. Les FDS ont relâché nombre de prisonniers de Daech sur ordre des Américains.