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N. Bourita au Néguev : Les Palestiniens dénoncent le sommet parrainé par Washington

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La veille de la rencontre du Néguev entre les chefs de la diplomatie israélienne, américaine et de plusieurs pays arabes ayant normalisé leurs relations avec l’État hébreu, à l’exception notable de la Jordanie, une fusillade meurtrière a eu lieu dans la ville de Hadera, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Tel Aviv. Les Palestiniens marquent ainsi les festivités de la « journée de la terre » qui démarrent dans tous les territoires occupés.

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a tenu en soirée des consultations avec le chef de la police et de l’armée, tandis que le Premier ministre Naftali Bennett, qui s’était entretenu plus tôt en journée à Jérusalem avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, s’est rendu sur les lieux de l’attaque à Hadera.

Le chef de la diplomatie israélienne, Yaïr Lapid, a indiqué avoir « informé » les participants au sommet du Néguev. « Tous les ministres des Affaires étrangères ont condamné l’attaque et transmis leurs condoléances aux familles des victimes », a-t-il affirmé alors qu’aucun communiqué final n’est prévu à l’issue de cette rencontre à laquelle prend part Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères aux côtés de ses homologues d’Israël, des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l’Egypte et du Bahreïn. Les Israéliens souhaitent que l’événement soit conclu par la création d’une coalition arabo-israélienne contre l’Iran. Un projet plus évolué que l’ »Alliance stratégique pour le Moyen Orient (MESA) », voulue en 2018 par l’ancien président américain Donald Trump et de laquelle Rabat, comme Tel-Aviv, avaient été écartés. Pour l’Autorité palestinienne avec laquelle Antony Blinken, secrétaire d’Etat US, devrait avoir des entretiens à Ramallah, considère que la rencontre du Néguev, dénoncée par diverses factions palestiniennes, cherche à détourner l’attention de la politique israélienne qui, méthodiquement, aspire à gommer le fait palestinien, en créant le buzz autour du supposé ennemi iranien. Piège dans lequel sont tombés nombre de capitales arabes qui sont acquis à l’idée de limiter la portée du « croissant chiite »  qui part de Téhéran jusqu’à Beyrouth, en passant par Bagdad et Damas. Dans cette configuration-là, Rabat avait a choisi son camp, en rompant ses relations diplomatiques avec l’Iran, pays soupçonné de s’agiter, via le Hezbollah, dans les camps de Lahmada, aux côtés des séparatistes du Polisario. Ce que Téhéran réfute, au même titre que les partisans de Hassan Nasrallah.

A la veille du déplacement de N. Bourita en Israël, il y a lieu de relever que Tal Kelman, responsable militaire chargé des affaires iraniennes, et d’autres officiers israéliens avaient séjourné au Maroc où ils rencontré, à Rabat, le chef de l’armée marocaine, Belkhir El Farouk, cette semaine, selon l’armée d’occupation israélienne. T. Kelman a été rejoint par Effie Defrin, commandant de la coopération internationale de l’armée, et le général de brigade G., commandant de la division des opérations de la direction du renseignement, rapporte la télévision israélienne i24. Les trois officiers ont rencontré B. El Farouk et de hauts responsables militaires marocains, dont le chef de la division du renseignement et le chef de la division des opérations. « Les responsables ont discuté des intérêts mutuels au Moyen-Orient, et ont exprimé leur désir de promouvoir une coopération militaire étendue », a déclaré l’armée d’occupation dans un communiqué qui précise qu’« un accord a été signé sur la collaboration militaire pour les exercices et le renseignement ».

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