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Normalisation avec Israël : Une greffe qui ne prend pas…

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Des politiques israéliens restent sceptiques quant à l’aboutissement du processus de normalisation enclenché par les accords d’Abraham. Eli Avidar, ministre au gouvernement israélien, chargé de la Planification stratégique, s’est expliqué à ce sujet il y a quelques jours au média israélien Maariv, en affirmant que ces accords seraient construits sur des bases «fragiles» et qu'ils peuvent être annulés à tout moment.

Dans une longue interview accordée au journal israélien, l’ancien diplomate et élu de la Knesset a estimé que les accords d’Abraham, à l’exception de ceux avec les Emirats arabes unis, ne reposent pas sur un «axe bilatéral stable». «Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont conclu les accords (avec Israël, ndlr) uniquement en raison de contreparties qu’ils ont reçues des Américains», a-t-il affirmé.
Le ministre a rappelé qu’en 1996, Israël a signé les mêmes accords avec Oman et le Qatar. «Bill Clinton voulait aider Shimon Peres après l’assassinat d’ Yitzhak Rabin et faire pression sur le Qatar et Oman. Tous deux voulaient s’allier aux Etats-Unis et non pas à Israël», a-t-il ajouté. Et de préciser que durant la même année, «il y avait un accord avec le Maroc, la Tunisie, Oman et le Qatar. Nous n’avions d’ambassades dans aucun d’entre eux, et les accords étaient partiels, car leur intérêt étaient les États-Unis et non pas Israël. Alors que la deuxième intifada éclatait, la Tunisie a expulsé notre représentant dans les 48 heures, et le Maroc lui a donné un mois, Oman quelques jours. Nous sommes restés au Qatar jusqu’en 2008.»
Le responsable a, dans ce sens, exprimé sa conviction que «les accords d’Abraham devraient être construits sur une base bilatérale stable». «S’ils sont basés sur un cadeau des Etats-Unis, alors ils ne dureront pas longtemps», a-t-il tranché.
En revanche, le ministre, ancien diplomatie et ex-conseiller de l’ancien premier ministre Ariel Sharon a exprimé son «optimisme» quant à l’avenir des relations israélo-émiraties. Il a d’ailleurs mis en avant le «leadership exceptionnel et intelligent» d’Abou Dhabi et le rôle de son «prince héritier qui s’est fixé des objectifs et cherche à les atteindre».
E. Avidar a également révélé que l’ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu n’a eu aucune contribution dans la signature des accords de normalisation. «Il n’a rien fait. Les accords ont été l’œuvre de Trump et son équipe, qui ont été très actifs sur cette question», a-t-il assuré.
A rappeler que l’accord de normalisation entre Rabat et Tel Aviv a été sous forme d’une Déclaration conjointe tripartie signée par le Maroc, Israël et les Etats-Unis en décembre 2020. Son texte, qui énonce le rétablissement des liens entre les deux premiers, met en exergue la proclamation des Etats-Unis d’Amérique portant sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

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