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Normalisation franco-algérienne : Paris aspire plier la page de la brouille avec Alger

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Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française a fait une escale mercredi 8 décembre à Alger en vue de «relancer la relation» franco-algérienne, « tendue depuis des mois », rapporte l’AFP en citant le ministère français des Affaires étrangères.

J.Y Le Drian a été diligenté à Alger pour jouer aux pompiers. Le feu brûle entre Paris et Alger depuis que le système algérien a rappelé son ambassadeur à Paris, et décidé d’interdire le survol de son territoire par les avions militaires français qui opèrent au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane. Pour le Quai d’Orsay, c’est d’une «visite de travail, d’évaluation et de relance des relations», qu’il s’agit.
J-Y. Le Drian a rencontré son vis-à-vis Ramtane Lamamra ainsi que le président algérien pour tenter d’émousser les déclarations faite par l’e locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron avait envenimé les relations quand il avait déclaré que le pouvoir algérien servirait au peuple une « histoire officielle qui ne s’appuie pas sur des vérités ».
Des propos rapportés le 2 octobre par Le Monde que le Président français avait tenusdans le cadre d’une rencontre avec dix-huit jeunes issus de familles qui ont vécu la guerre d’indépendance algérienne et où E. Macron avait accusé l’exécutif algérien d’entretenir une « rente mémorielle » et, poussant le bouchon un peu plus loin, avait soutenu que « la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder ». « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question », avait osé le président français qui, chemin faisant, a qualifié le pouvoir algérien, issu du FLN, de « système politico-militaire ».
Il n’en fallait pas plus pour que, aussitôt après, Alger rapatrie son ambassadeur. Paris a même cru bon d’ajouter une couche avec l’épîsode de la réduction des visas, la France tentant de châtier les “Maghrébins“ peu coopératifs en matière de gestion des migrants. Alger a convoqué alors l’ambassadeur de France en Algérie pour lui signifier sa colère alors que des dignitaires du système avaient été privés du Sésame Schengen.
Sur ces entrefaites, le chef de l’Elysée s’est dit « fortement attaché au développement » de la relation bilatérale. Alors que le président algérien a jugé bon de ne plus prendre E. Macron au téléphone, et de boycotter la rencontre de Paris sur le dossier libyen.
Pour dépasser la brouille entre Paris et Alger, à la mi-novembre, J-Y. Le Drian avait appelé dans une déclaration publique à une relation « confiante et un partenariat ambitieux » avec l’Algérie, au-delà des « blessures mémorielles qui parfois resurgissent ». Mais il faut croire que sur ce chapitre-là, il faut laisser le temps au temps…

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