Disciplinés, les Lions de l’Atlas se sont hissés à l’Education City Stadium, en huitièmes de finale, après 36 années d’attente. Dans une rencontre tout ce qu’il y a de tactique, le quart de finale est historique pour les protégés de Walid Regragui.
Invaincus depuis le début de la compétition, les Lions de l’Atlas se sont offerts la championne du monde de 2010, et championne d’Europe en 2012. Il a fallu attendre la séance de tirs au but pour voir les tribunes exulter de bonheur après les deux arrêts de Yacine Bounou, keeper qui a porté ses coéquipiers, mais aussi tout un peuple, au pinacle.
Pour la deuxième rencontre en Coupe du monde face à l’Espagne, – la première avait été jouée en phase de poules en Russie en 2018 (2-2) -, les Lions de l’Atlas ont été entreprenants, à l’image de ce tir cadré de Noussair Mazraoui à 25 mètres dans l’axe, la plus belle occasion des quarante-cinq premières minutes. Le ballon était repoussé par Unai Simon (33e). En fin de première période, Nayef Aguerd plaçait une tête au second poteau après un centre de Boufal, le ballon passe au-dessus (43e).
Les Espagnols, qui ont trusté le ballon n’ont réussi qu’un seul tir non cadré dans le premier round. À la 27e minute, Asensio trouvait le petit filet après une passe de Jordi Alba. « C’est difficile de nous bouger », avait prévenu Walid Regragui, le coach marocain, avec sa formation en 4-3-3.
Après un départ canon contre le Costa Rica (7-0), l’Espagne avait quelque peu marqué le pas contre l’Allemagne (1-1) et surtout face au Japon (1-2). Deuxième du groupe E, la Roja n’aura donc pas honoré les pronostics qui la donnait victorieuse. Il a fallu attendre la 55e minute pour voir une frappe cadrée de la Roja, quand Olmo dégainait du droit après un ballon de Asensio sur coup franc. Y. Bounou était à la parade avec ses deux mains pour boxer le ballon.
Par la suite, l’Espagne n’aura donc pas réussi à ouvrir le verrou marocain ni dans le temps réglementaire, ni dans les prolongations. Le « plan » établi par le coach des Lions de l’Atlas a donc fonctionné. Surtout, il avait un super-héros en la personne de Yacine Bounou qui arrêté deux penaltys espagnols lors de la séance de tirs au but, après avoir vu le premier de Sarabia heurter le poteau. Il ne restait qu’à Achraf Hakimi, quatrième tireur, de finir le travail. Mission accomplie !
Les Marocains pouvaient chanter sur la pelouse et dans les tribunes. La dernière fois qu’une équipe africaine avait atteint les quarts de finale, c’était en 2010, en Afrique du Sud, avec le Ghana. Le Cameroun de Roger Milla l’avait fait en 1990, tout comme le Sénégal en 2002.
