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Nouvelle attaque armée à Tel-Aviv : Excédés par l’oppression, les Palestiniens réagissent

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La grogne en Palestine prend de l’ampleur. En l’espace d’une semaine, pas moins de trois opérations de résistance armée ont secoué les territoires palestiniens de 1948. La dernière, réalisée dans la région de Bnei Brak où vivent des colons extrémistes à l’est de Tel Aviv, 5 israéliens ont été tués dans la soirée de mardi.

A la veille de la commémoration de la Journée de la Terre en Palestine, les opérations de résistance se sont accélérées avec une troisième dans la banlieue de Tel-Aviv. Selon les médias israéliens, citant des sources policières, Dia’ Hamarichah, jeune palestinien âgé de 27 ans, était arrivé sur le premier lieu de l’opération au volant d’une voiture. Il a blessé un policier et a dérobé sa moto puis a continué son chemin vers la rue Hachnaïm. Armée d’une mitrailleuse, il a ouvert le feu sur les colons israéliens en blessant trois grièvement puis s’est rendu dans un troisième endroit dans la rue Hertzel où il en touché deux autres, avant d’être neutralisé.
Il y a eu 5 tués dans un bilan encore provisoire, dont un policier.

L’auteur de l’opération, un prisonnier libéré, est originaire de Yaabad, à Jénine, en Cisjordanie occupée. Selon le site d’information Arabs48, il est tombé sous les balles des israéliens. Le même média a assuré que la police de l’occupation israélienne a arrêté un homme dont le lien avec l’auteur de l’opération n’est pas très clair. Elle est à la recherche d’autres suspects qui seraient impliqués dans l’attaque. Elle a reçu une fausse alerte sur des tirs de feu dans la rue Bialik, à Ramat Gat, fait nié par la mairie.

Dans la nuit du dimanche 27 mars, deux policiers israéliens avaient été tués et d’autres blessés dans la ville d’al-Khadirat lorsque deux palestiniens, Ayman et Ibrahim Ighbariyah, ont ouvert le feu sur eux, avant de trouver la mort.  Cinq jours auparavant, 4 israéliens avaient été tués dans une opération à Bir as-Sabea (Beersheva) à la voiture bélier. Mohamad Abou al-Qaïaane, auteur de l’opération qui a aussi poignardé des Israéliens est originaire du village Hourrat dans le Néguev occupé. Lui aussi a été tué.

En l’espace d’une semaine, 11 israéliens ont été tués dans trois opérations. Selon les médias israéliens, l’évènement de Tel-Aviv est considéré comme le plus dangereux des opérations précédentes parce qu’il y a eu des tirs de feu dans plusieurs régions. « Il se peut que d’autres personnes aient l’intention d’effectuer d’autres attentats », ont-ils rapporté.

Le Hamas a salué l’opération de Tel Aviv, estimant que « toutes les opérations sont une riposte légitime au terrorisme de l’occupation et ses crimes ». Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a confirmé lundi 28 mars que « toute interdiction des fidèles par l’occupation d’avoir accès à la mosquée d’Al-Aqsa pendant le mois de Ramadan ouvrira les portes de l’enfer ».

Dans une interview accordée à la télévision libanaise Al-Mayadeen, le responsable palestinien a prévenu que « toute agression israélienne contre les fidèles à Al-Aqsa conduira à une nouvelle escalade », ajoutant que « m’occupation est maintenant confrontée à l’épreuve d’AlQuds et d’Al-Aqsa. Il est temps de tirer la leçon (de la bataille de l’épée d’AlQuds, mai 2021). Les lieux saints d’AlQuds et d’Al-Aqsa constituent une ligne rouge pour nous ».

S’agissant de la grève de la faim des prisonniers, il a aussi indiqué avoir « informé les parties concernées qu’il y aura inévitablement une explosion dans les territoires occupés si nous entrons dans le mois de Ramadan et que les prisonniers restent en grève ». S.Al-Arouri a fait savoir que « l’occupation a répondu, sous pression, aux demandes des prisonniers par crainte d’une explosion de la situation », ajoutant que « l’occupation pourrait recourir, dans la période à venir, à la désescalade, car elle se rend compte que la phase postérieure à l’Epée d’AlQuds est différente ».

Il a souligné, enfin, que « si l’occupation oblige le peuple palestinien à se battre, alors la résistance prendra la relève et elle a été créée pour cela », ajoutant que « la guerre, qui a duré 11 jours à Gaza, était le prélude à une longue guerre, à laquelle nous étions préparés », tout en assurant « qu’une prochaine confrontation avec l’occupation pour AlQuds sera plus étendue au niveau populaire et officielle, et constituera un tournant dans l’histoire du conflit avec l’occupation ».

Face à la résistance, groggy, les sionistes s’en prennent de plus en plus aux Palestiniens. Lundi, les forces de l’occupation ont agressé Ragheb Samhane, un garçon de dix ans dans le village Ras Karkar à l’ouest de Ramallah puis l’ont séquestré pendant plusieurs heures.

L’arrestation des enfants palestiniens est chose courante. Selon le rapport de DCI (Defence for Children International)  chaque année « d’environ 500 à 700 enfants palestiniens, dont certains n’ont que 12 ans, sont détenus et poursuivis par le système judiciaire militaire israélien. L’accusation la plus courante est le jet de pierres. »

Une campagne d’arrestations a eu lieu dans plusieurs villes de la Cisjordanie, mardi 29 mars notamment al-Khalil, Jénine, Bethléem, et Naplouse et de la ville sainte d’al-Qods Jérusalem au cours de laquelle 11 palestiniens ont été capturés. Ces forfaits s’ajoutent aux assauts presque quotidiens contre les camps palestiniens de la Cisjordanie occupée, notamment ceux de Ballatat (est de Naplouse) et Jénine (ouest de la ville de Jénine).

En parallèle, les médias palestiniens ont fait état de plusieurs attaques perpétrées par des colons israéliens contre les Palestiniens. Des colons basés à Adi Ad ont attaqué à l’aube du lundi le village palestinien Jaloud au sud de Naplouse et y ont incendié quatre véhicules avant de prendre la fuite. A l’ouest de Naplouse, les colons ont jeté des pierres sur les Palestiniens ou leur voiture pendant qu’ils traversaient la voie principale qui relie Naplouse à Toulkarem. Au nord de la Cisjordanie, des colons ont attaqué les voitures de palestiniens à proximité du barrage Anab, situé à l’est de Toulkarem. Tout cela s’opère avec la bénédiction des sécuritaires israéliens.

Enfin, dans les territoires de 1948, 12 palestiniens ont été arrêtés dans les villes d’Oum al-Faham, et les villages avoisinants au nord.

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