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Nucléaire iranien : La tension reprend entre Téhéran et l’AIEA :

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L’ambassadeur d’Iran et délégué auprès des organisations internationales à Vienne a critiqué le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui a déploré le refus de Téhéran d’installer des caméras de surveillance dans le complexe Tesa Karaj, à l’ouest de la capitale iranienne.

Le rapport « est inexact et dépasse les conditions convenues dans la déclaration commune », a répliqué Kazem Gharibabadi sur sa page Twitter, en réponse au chef de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.
Dans un communiqué publié dimanche, l’AIEA a indiqué que « le directeur général (AIEA) (Rafael Grossi) a souligné que la décision de l’Iran de ne pas permettre aux agents d’accéder aux ateliers de fabrication de composants centrifuges Tesa Karaj va à l’encontre des termes convenus de la déclaration conjointe publiée le 12 septembre ».
Or, insiste K. Garibabadi, les termes de cette déclaration ont été exécutées avec les bonnes intentions de l’Iran dans le but de remplacer les cartes à puce pour des équipements spécifiques et les procédures ont été achevées au cours de la période allant du 20 au 22 septembre.« Il a été clairement indiqué lors des négociations à Téhéran et à Vienne que les enquêtes sécuritaires et judiciaires sur le complexe Tesa Karaj étaient toujours en cours, et que les dispositifs de surveillance de ce complexe ne feraient pas partie des équipements soumis au contrôle du service technique » de l’AIEA, a-t-il mis au clair.
Selon lui, « toute décision sur l’Iran concernant l’équipement de surveillance, basée uniquement sur des considérations politiques et non juridiques, l’agence ne devrait pas s’ériger le droit de se prononcer dans ce domaine ».
M. Gharibabadi a jugé « profondément regrettable » que les trois actes de sabotage terroristes dans les installations nucléaires iraniennes au cours de l’année écoulée n’ont jamais été dénoncés par l’agence internationale.En juin dernier, l’atelier Tesa Karaj a été victime d’un sabotage au cours duquel l’une des 4 caméras de l’AIEA a été détruite et l’Iran n’a pas restitué les « supports de stockage de données » de la caméra.En avril dernier, c’est l’installation de l’enrichissement d’uranium Natanz, au centre du pays qui été victime d’un acte de sabotage, qui a endommagé des centrifugeuses. Après ce sabotage, l’Iran a décidé d’augmenter ses capacités d’enrichissement, dont le niveau est passé à plus de 60%.
Tel-Aviv sur le qui-vive
Pour nombre d’Israéliens, l’Iran avait réussi à transformer la menace du retrait de l’ex-président américain Donald Trump de l’accord nucléaire iranien en opportunité.
L’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Moshe Yaalon, a critiqué le retrait unilatéral de l’ancienne administration américaine de l’accord nucléaire iranien et l’a qualifié de « grosse erreur ».« Compte tenu de ce qui s’est passé jusqu’à présent sur la scène politique, le retrait américain de l’accord nucléaire n’était pas une sage décision », a rapporté le journal Yediot Aharonot citant M. Yaalon.« En 2018, j’ai également mis en garde contre le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, mais Trump incité par Netanyahu l’a fait, ce qui a impliqué Israël dans cette grosse erreur »,a-t-il poursuivi.
Selon M. Yaalon, le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire a permis à l’Iran de se libérer des restrictions de l’accord et d’accélérer son processus d’enrichissement d’uranium dans la mesure où il a produit de l’uranium enrichi à des degrés divers.
Répétant les allégations précédentes sans fondement de Tel-Aviv contre l’Iran, l’ancien général israélien a ajouté : « Bien que l’accord nucléaire ait été pire qu’Israël ne l’avait prévu, il aurait été préférable que l’accord nucléaire empêche l’Iran de se désengager des restrictions qui y sont prévues. »
Il a appelé le nouveau Premier ministre israélien, Naftali Bennett, à faire des efforts pour persuader la nouvelle administration américaine à sauver l’accord nucléaire d’un possible effondrement, en raison des politiques adoptées par l’ex-président américain D.Trump.
Malgré le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 et tous les leviers de pression américains exercés contre l’Iran, Téhéran a poursuivi ses activités nucléaires à des fins pacifiques.
Pendant ce temps, Hossein Amir-Abdollahian qui s’était rendu à New York pour assister à la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré que« la reprise des négociations de Vienne est à l’ordre du jour de la politique iranienne, mais pour l’Iran, une négociation aboutissant à des résultats concrets et pragmatiques doit assurer les droits et les intérêts de Téhéran. » Précisant que « les négociations reprendront une fois que nous avons terminé nos évaluations ».
Lors de son séjour à New York, le ministre des Affaires étrangères a rencontré un grand nombre de ministres et dirigeants de divers pays, dont ceux de la troïka européenne (Allemagne, France, Royaume-Uni).
Lors d’un entretien avec un média aux États-Unis, il a déclaré que l’Iran examinait le dossier de négociations de Vienne et que le dialogue serait bientôt repris.« Nous prendrons notre décision conformément aux actions de Biden et les chances d’un dialogue ne sont pas éternelles »,a-t-il ajouté.« Le 13e gouvernement iranien ne perdrait pas de temps et ne tergiverserait pas sur des promesses creuses », a précisé H. Amir-Abdollahian.

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