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Nucléaire iranien : Téhéran assure se conformer aux exigences de l’accord

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Hossein Amir-Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, a affirmé mercredi n’avoir avancé aucune demande outrepassant l’accord encadrant le programme nucléaire iranien conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances.

« Nous n’avons aucune exigence qui aille au-delà de l’accord nucléaire, contrairement à certaines affirmations de la partie américaine dans les médias », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe à Téhéran avec son homologue qatari, Mohammad ben Abderrahmane Al-Thani. « Nos demandes s’inscrivent dans le cadre de l’accord de 2015 », a-t-il insisté.

Le chef de la diplomatie iranienne a tenu ainsi à démentir les propos tenus mardi par Robert Malley, émissaire US pour l’Iran, sur la radio publique américaine NPR. « Ils (les Iraniens), y compris à Doha, ont ajouté des exigences (…) que quiconque pourrait considérer comme n’ayant rien à voir avec l’accord nucléaire, des choses qu’ils ont voulues dans le passé et que nous, les Européens et d’autres avons clairement dit que cela ne fait pas partie de cette négociation », avait dit le responsable américain, cité par l’AFP.

Des pourparlers indirects ont eu lieu fin juin à Doha entre les Etats-Unis et l’Iran, par l’intermédiaire de l’Union européenne, pour tenter de débloquer les négociations lancées en avril 2021 à Vienne afin de ressusciter l’accord de 2015 (ou JCPOA). Les discussions de Doha n’ont permis « aucun progrès », selon Washington.

Selon le responsable iranien, « lors des récents pourparlers à Doha, l’une des principales questions sur lesquelles nous nous sommes concentrés était la garantie effective de la part de Washington (que l’Iran pourra bénéficier) des avantages économiques de l’accord ». Ajoutant que « les Etats-Unis doivent s’engager à ce que l’Iran bénéficie pleinement des avantages de l’accord de 2015. Jusqu’à présent, la partie américaine n’a pas été en mesure » de le faire.

Washington s’est retiré unilatéralement en 2018 du JCPOA sous la présidence de Donald Trump, réimposant des sanctions économiques sévères contre l’Iran. En conséquence, l’Iran s’est désengagé progressivement de l’accord.

Depuis avril 2021 des négociations indirectes ont lieu sous l’égide de l’Union européenne pour réintégrer les Etats-Unis à l’accord et ramener l’Iran au respect de ses engagements dictés par ce pacte, en échange de la levée de sanctions américaines visant Téhéran. Ces discussions sont bloquées depuis mars.

Espions démasqués

La télévision d’Etat iranienne a confirmé, le même jour, l’expulsion de diplomates occidentaux accusés d’avoir prélevé des échantillons de sol de divers endroits. L’assistant de l’ambassadeur britannique a été aperçu en train de prélever un échantillon de roche, dans une zone interdite.

L’agence de presse iranienne Fars a déclaré que les autorités « ont arrêté et expulsé un certain nombre de diplomates occidentaux, leurs familles et des ressortissants étrangers, pour avoir espionné des sites militaires interdits ».

Citant un rapport des services de renseignement des Gardiens de la Révolution iraniens (CGRI), l’agence précise que « parmi les personnes arrêtées figurent l’assistant de l’ambassadeur britannique, l’époux de l’attaché culturel à l’ambassade d’Autriche et des professeurs d’université venus dans le pays dans le cadre d’échange scientifique ».

« Les diplomates qui ont été détenus s’étaient rendus dans des zones militaires interdites, prélevant des échantillons de sol, de la région de Damghan et du désert de Shahdad dans le nord et le centre du pays, où se déroulaient des manœuvres militaires avec des tirs de missiles iraniens. Ils ont également pris des photos des sites privés et interdits dans la capitale Téhéran », a ajouté la même source.

L’agence a confirmé que les services de renseignement du CGRI surveillaient et photographiaient « les détenus à partir des drones alors qu’ils prélevaient des échantillons de sol iranien, ainsi qu’en communiquant par téléphone avec l’etranger ». Le CGRI a expliqué que « les actions des détenus sont une tentative de la part de l’entité sioniste pour recueillir des informations et chercher à rouvrir le dossier de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique, sur les dimensions militaires du programme nucléaire iranien ».

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