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Offensive ukrainienne dans l’île des Serpents : Moscou évoque un échec de plus

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Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a fait savoir lors de son briefing mardi soir 10 mai que «depuis les trois derniers jours, le régime de Kiev a perdu 30 drones uniquement dans la région [de l’île des Serpents]».

«Les drones participaient à une « opération médiatique » du régime de Kiev qui a échoué et visait à capturer l’île des Serpents la veille du 9 mai, Jour de la Victoire», a ajouté le général russe.

«L’opération médiatique insensée du régime de Kiev visant à capturer l’île des Serpents la veille du Jour de la Victoire a entraîné la mort inutile de plus de cinq dizaines de combattants ukrainiens et d’agents d’unités d’élite des forces armées ukrainiennes, la perte de quatre avions, dix hélicoptères, trois vedettes, et 30 drones», a-t-il conclu.

La Russie mène une offensive en Ukraine depuis le 24 février, avec l’objectif affiché par les autorités russes de «dénazifier» et «démilitariser» son voisin ukrainien.

Dans son allocution annonçant cette intervention, le président Vladimir Poutine a entre autres accusé les Occidentaux d’avoir favorisé un nationalisme ukrainien hostile à la Russie sur ses territoires historiques, et armé Kiev – via l’OTAN – contre la Russie. «Le problème est que […] sur nos propres territoires historiques, une « anti-Russie » est en train d’être créée, qui a été placée sous un contrôle extérieur total, qui est colonisée de manière active par les forces armées des pays de l’OTAN et où il y a un afflux d’armes les plus modernes», avait-il déclaré.

Il a par ailleurs annoncé agir pour venir en aide aux deux républiques autoproclamées du Donbass en guerre contre Kiev depuis 2014.

Dans son discours du 9 mai, le président russe a déclaré que «des préparatifs étaient en cours pour une opération punitive [provenant d’Ukraine] dans le Donbass, pour une invasion de nos terres historiques, y compris la Crimée», ce qui aurait selon lui rendu cette opération inévitable.

Guerre des satellites

L’Union européenne a accusé, mardi 10 mai, les autorités russes d’avoir mené une cyberattaque contre un réseau de satellites une heure avant son offensive contre l’Ukraine pour préparer le terrain. C’est la première fois que Bruxelles accuse ouvertement Moscou d’avoir mené une cyberattaque, a précisé Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne au cours d’une conférence de presse.

« L’attaque a causé des perturbations importantes dans les communications qui ont affecté les services publics, les entreprises et les citoyens utilisateurs en Ukraine, et elle a également touché plusieurs États membres de l’UE », rappelle l’UE dans une déclaration au nom des 27 Etats membres. « L’Union européenne et ses États membres, ainsi que ses partenaires internationaux, condamnent fermement la cyberactivité malveillante menée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine, qui a visé le réseau de satellites KA-SAT, exploité par Viasat », ajoute le texte.

« Nous pouvons l’attribuer au gouvernement russe », a déclaré J. Borrell. « Il s’agit d’une preuve claire et choquante d’une attaque délibérée et malveillante de la Russie contre l’Ukraine, qui a eu des conséquences importantes sur les citoyens ordinaires et les entreprises en Ukraine et dans toute l’Europe », a pour sa part soutenu Liz Truss, ministre des Affaires étrangères du Royaume Uni. La Grande-Bretagne n’est plus membre de l’UE.

L’UE affirmait jusqu’à ce jour que les cyberattaques provenaient « de l’intérieur de la Russie », mais sans incriminer les autorités russes. « L’Union européenne, en étroite collaboration avec ses partenaires, envisage de prendre de nouvelles mesures pour prévenir, décourager, dissuader et réagir à de tels comportements malveillants dans le cyberespace », affirme la déclaration.

« L’Union européenne continuera de fournir un soutien politique, financier et matériel coordonné à l’Ukraine pour renforcer sa cyber-résilience », ajoute-t-elle.

L’attaque contre l’opérateur de satellites américain Viasat avait mis hors ligne des milliers d’utilisateurs d’Internet en Allemagne, en France, en Hongrie, en Grèce, en Italie et en Pologne. « Viasat a déclaré que des dizaines de milliers de terminaux avaient été endommagés, rendus inutilisables et ne pouvaient pas être réparés », a précisé le ministère des Affaires étrangères Britannique.

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