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Opération palestinienne armée à Al-Qods : Le Hamas lance un avertissement à Tel-Aviv

Un militant du Hamas a mené dimanche une opération en pleinal-Qods occupée, tuant un colon israélien et en blessant deux autres avant de tomber sous les balles israéliennes.

Déguisé en rabbin ashkénaze, Fadi Abou Ckheidem, originaire du camp palestinien de Chaafate et âgé de 42 ans a ouvert le feu sur un groupe de colons à proximité de Bab al-Silsilat, l’une des portes de la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville, à l’est de Jérusalem occupée.
L’attaque a eu lieu au moment où des colons opéraient une incursion dans l’esplanade de la mosquée al-Aqsa. Ces derniers mois, ces incursions se sont multipliées en même temps que les appels pour l’édification du présumé Mont du Temple à la place de la mosquée al-Aqsa, 3ème lieu saint de l’islam.
L’auteur de l’opération était armé d’une petite mitrailleuse de type Carlo, arme de fabrication suédoise développée par les Palestiniens.
Selon les forces de sécurité de l’occupation, il avait dans son sac un poignard. L’un des blessés israéliens est le rabbin qui avait exécuté l’enfant palestinien Omar Abou Saab. Mercredi 17 novembre, ce jeune adolescent de 16 ans, originaire de la localité al-Issawiyat, à proximité de Jérusalem, été abattu après avoir poignardé deux gardes-frontières israéliens.
Selon la chaine de télévision israélienne KAN, l’un des blessés israéliens a été touché grièvement à la tête. Tandis que les blessures de l’autre sont légères.
Les images postées sur la toile ont montré la traque lancée contre le F. Abou Ckheim, suivie par des échanges de tirs au cours desquels il a été tué. Deux policiers ont été blessés légèrement lors de l’opération, selon la police de l’occupation israélienne.
Les soldats de l’occupation israéliens ont attaqué la maison du martyr dans le camp Chaafate, et ont arrêté son frère, et sa fille dans le cadre de la punition collective que les autorités de l’occupation infligent aux Palestiniens en lutte pour leur indépendance.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a revendiqué l’attaque précisant que son auteur est l’un de ses responsables.
« Le message de l’opération héroïque porte un avertissement à l’ennemi criminel et à son gouvernement pour qu’ils cessent leurs agressions contre notre terre et nos sacro-saints », a notifié le Hamas dans un communiqué. « Le choix de la résistance globale avec en tête la résistance armée est capable de freiner l’ennemi et d’arrêter son agression », a-t-il ajouté. Et de conclure que le peuple palestinien « n’en a cure de toutes les décisions hostiles décrétées par les Etats colonisateurs et qui visent à consacrer l’occupation ». Allusion faite à la décision prise par la Grande Bretagne de placer le Hamas sur sa liste d’organisations terroristes.
L’opération de résistance a été saluée par d’autre factions de la résistance palestinienne, dont le Jihad islamique, pour qui elle est « la riposte naturelle à l’escalade du terrorisme des colons et des soldats de l’occupation et à la persistance du gouvernement de l’occupation dans ses agressions et ses politiques de destruction et de transfert de notre peuple à al-Qods ».
Selon le mouvement des Moudjahidine palestiniens, cette opération illustre « la vitalité de nos jeunes et leur activisme résistant en Cisjordanie et à al-Qods et leur capacite à restituer la totalité de nos droits usurpés ».
Saluant l’opération, le Mouvement des Libres a appelé le peuple palestinien en Cisjordanie et dans la ville d’al-Qods « à poursuivre l’escalade des opérations de résistance et à faire exploser une nouvelle intifada pour freiner les crimes de l’occupation ».
Londres dans le viseur
Ayant occupé une partie des territoires palestiniens en 1948, avec la collaboration de la Grande Bretagne, et chassé des milliers de Palestiniens de leurs villes et villages, l’entité sioniste poursuit sa colonisation en Cisjordanie occupée et à l’est de la ville sainte d’al-Qods.
Pour rappel, le gouvernement britannique a annoncé, vendredi 19 novembre, son intention de classer comme organisation terroriste le mouvement de résistance palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza.
En réaction, le Hamas a déclaré dans un communiqué que « la Grande-Bretagne poursuit sa vieille trahison au lieu de s’excuser et de corriger son péché envers les Palestiniens résultant de la Déclaration Balfour ». Tout en rappelant que « la Grande-Bretagne soutient les agresseurs aux dépens des victimes, et la communauté internationale doit arrêter la politique de deux poids deux mesures ».
Il a en outre appelé « à condamner la décision britannique et à la considérer comme une continuation de l’agression contre le peuple palestinien. La Grande-Bretagne doit cesser d’être soumise à la position et au projet sionistes ».
Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, a dénoncé « un crime contre notre peuple palestinien et son histoire de lutte, ainsi que la condamnation des luttes légitimes des peuples libres contre le colonialisme ». La mise en œuvre de cette décision représenterait un « grand péché politique, moral et juridique » de la part du Royaume-Uni, qui s’ajoute à « son premier crime, la création de l’entité sioniste et la déclaration Balfour », a-t-il déclaré.
Signée en 1917 par le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur Balfour, cette déclaration soutenant l’établissement d’un foyer national juif en Palestine est considérée comme un jalon important ayant favorisé la création de l’entité sioniste et l’usurpation de la Palestine en 1948.
De son côté, le comité des factions de la résistance palestinienne a affirmé que la décision britannique est « une réponse du Premier ministre britannique Boris Johnson aux demandes du Premier ministre raciste et fasciste de l’occupation, Naftali Bennett, qui devrait être le premier à être inscrit sur les listes du terrorisme international pour les crimes de guerre que lui et son gouvernement ont commis contre le peuple palestinien ». Le comité a mis en garde contre les « répercussions de cette décision », indiquant qu’elle « constitue un ciblage direct du peuple palestinien et de la résistance palestinienne en tant que mouvement de libération nationale de l’occupation, qui est une extension de la politique coloniale britannique ».
Le comité a en outre appelé à une « position palestinienne officielle et populaire, arabe, et islamique ainsi que de tous les partisans de la justice et de la liberté dans le monde contre cette décision injuste », sommant «le gouvernement britannique à renoncer à cette décision et à reconnaître les droits inaliénables du peuple palestinien».

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