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Pass vaccinal : Le droit à la santé annihile-t-il les autres droits ?

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Même face à une fronde populaire contre le pass vaccinal, l’Exécutif n’entend pas reculer. Devant le parlement, le ministre de la Santé est resté ferme sur une décision privative de liberté. En faisant valoir devant les Conseillers que la baisse des contaminations ne met pas le pays à l’abri d’une nouvelle vague. La question qui se pose dès lors aux yeux des citoyens serait de savoir jusqu’où ira le caractère liberticide du « droit à la santé » d’abord…

Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, a affirmé, mardi, que l’amélioration observée et le passage au niveau vert ne signifient pas la fin de l’épidémie. «Cela nous oblige à rester vigilants et à respecter les mesures de prévention et de précaution, y compris l’accélération de la vaccination pour nous immuniser», a-t-il ajouté lors de son passage devant la Chambre des conseillers.
Le responsable a affirmé que jusqu’à mardi 26 octobre, le Maroc a dépassé 46 millions d’injections utilisées lors de sa campagne de vaccination massive, expliquant que 64% du nombre la population totale a reçu au moins une dose, tandis que plus de 57,6% de la population totale a été complètement vaccinée.
«Maintenant, il faut vacciner moins de 5 millions de personnes pour atteindre l’immunité collective souhaitée. Tous les paris sont aujourd’hui sur l’accélération du processus de vaccination afin d’atteindre 80% de la population dans les prochaines semaines», a-t-il déclaré.
Evoquant l’obligation du pass vaccinal au Maroc, qui a fait l’objet de plusieurs manifestations le weekend dernier, le ministre a rappelé que les autorités ont procédé, depuis début juin, à l’élaboration de ce document, notant qu’il était «prêt» pour le téléchargement dès lundi 7 juin.
Répondant indirectement aux Marocains qui appellent à l’annulation de l’obligation de ce pass, le ministre a expliqué que «l’équation de base aujourd’hui, dans le contexte de la gravité de la pandémie de la Covid-19 et de sa menace pour le droit à la vie, est l’importance de concilier les nécessités de protection de la santé publique et les garanties des droits, principalement pour éviter de violer le droit à la santé, ce qui conduirait inévitablement à la violation d’autres droits».
K. Ait Taleb a énuméré un certain nombre de considérations pour «aider à comprendre les raisons de ce choix gouvernemental». Affirmant que «le Maroc n’est pas à l’abri d’un nouveau revers épidémiologique». «Par conséquent, les citoyens et citoyennes sont appelés à se tourner vers les plateformes de vaccination qui sont à leur disposition tout au long de la semaine et jusque tard dans la nuit, et à télécharger leurs pass vaccinaux, car c’est notre choix incontournable aujourd’hui, en l’absence de médicament pour traiter le virus», a-t-il enchaîné.
Le responsable a tenu à présenter le pass vaccinal comme «document officiel qui jouera un rôle central pour permettre aux personnes vaccinées de reprendre une vie semi-normale, car la logique de précaution impose d’assouplir les restrictions de la communauté vaccinée qui est devenue aujourd’hui majoritaire dans le pays». L’occasion d’annoncer que «2 228 450 bénéficiaires supplémentaires ont reçu leurs injections nécessaires depuis l’entrée en vigueur» de l’obligation du pass vaccinal, le 21 octobre dernier.
Le ministre a également annoncé l’adoption d’une nouvelle stratégie visant à étendre la campagne de vaccination à d’autres groupes, au premier rang desquels les migrants irréguliers, les enfants abandonnés de plus de 12 ans, les personnes à besoins spécifiques et les personnes non vaccinées pour des raisons médicales.
Evoquant la troisième dose de rappel décidée 6 mois après la deuxième, Ait Taleb a rappelé que cette dose «a été approuvée pour maintenir les niveaux de protection les plus élevés». «C’est la dose d’espoir qui mettra fin à nos souffrances avec ce terrible fléau de la pandémie et permettra la reprise d’une vie normale au plus vite», a-t-il conclu.

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