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Paul Biya en Suisse : Des opposants camerounais dénoncent la dictature

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Les manifestants avaient dénoncé, samedi, la présence de P. Biya à Genève et mis en cause la Suisse pour sa complicité à assurer la couverture à un dictateur. «Nous allons montrer aux colons suisses que nous ne sommes pas venus pour rien», scandait l’un d’eux. Accusée de protéger un «dictateur génocidaire» auquel les manifestants attribuent 30.000 victimes contre la minorité anglophone dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays, la Suisse a été priée de ne plus laisser le président entrer sur son territoire.
Les manifestants s’en sont pris également à la police et aux multinationales actives dans le commerce des matières premières établies à Genève.La manifestation avait été interdite vendredi par les autorités, en raison de «possibles débordements» comme lors du précédent rassemblement contre le président camerounais il y a deux ans.
La police, qui avait recommandé à la population de fermer ses fenêtres et de ne pas se déplacer dans le quartier, avait quadrillé la zone de la place des Nations. Des routes avaient été fermées et la dispersion du rassemblement a ensuite encore provoqué d’importants embouteillages.
Depuis les révélations de l’arrivée de P. Biya dimanche dernier, plusieurs petits groupes d’opposants avaient dû être dispersés. Trois personnes avaient été interpellées en début de semaine, dont une en infraction avec la loi sur les étrangers. Vendredi, une dizaine d’autres ont également été appréhendées par la police, explique le porte-parole de la police genevoise, Jean-Philippe Brandt.
Au total, une coalition de dix organisations d’opposants, nommée Diaspora résistante camerounaise, avait appelé au rassemblement. Elle demande à la Suisse de ne plus laisser le président Biya entrer sur son territoire et de geler ses avoirs. Une pétition sur cette question avait été rejetée au Grand Conseil genevois. La coalition accuse également le chef de l’État d’«élections truquées», de détournements de fonds «massifs» ou encore de violations des droits de l’homme.
Il y a deux ans, lors du précédent séjour du président camerounais, des violences avaient été observées entre pro-Biya et opposants, nécessitant l’intervention de la police. Un journaliste suisse avait été molesté et dépouillé par les gardes du président camerounais. Ceux-ci avaient été condamnés par la justice genevoise à des peines de prison avec sursis.

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