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Planète : Le PNUE sonne l’alarme à la veille de la COP27

Les États agissent trop peu et trop lentement pour que nos sociétés s'adaptent aux effets du changement climatique, avertit jeudi 3 novembre par le Programme des Nations unies pour l'Environnement, à quelques jours de la COP27 en Égypte.

Inondations massives au Pakistan et au Nigeria, sécheresse depuis quatre ans au Kenya… Les effets du dérèglement climatique affecte les pays du Sud et les habitants les plus pauvres. Les dégâts sont souvent considérables et se chiffrent en milliards de dollars. Pour tenter de limiter au maximum la lutte contre le changement climatique comporte deux autres piliers officiels : la réduction des gaz à effets de serre (atténuation) – en tentant par exemple de ne plus recourir au charbon, au pétrole et au gaz – et l’adaptation (prévention) à la menace – construction de digues, renforcement des infrastructures, etc.

Le rapport du Programme des Nations unies pour l’Environnement (Pnue) concernant l’atténuation, publié le 27 octobre, assurait l’indispensable transformation de la société pour faire face au réchauffement climatique. À travers ce deuxième volet, le Pnue explique que financer l’adaptation des pays du sud, c’est-à-dire les mesures à prendre pour réduire leur exposition et leur vulnérabilité aux phénomènes climatiques comme les ouragans ou la montée des eaux, est une question de justice climatique.

Inger Andersen, directrice du Programme, l’a claironné. « L’injustice climatique, c’est ce dont souffre n’importe quel habitant du Pakistan aujourd’hui. L’injustice climatique, c’est ce dont souffrent les 1,5 million de personnes déplacées au Nigeria à cause des inondations. L’injustice climatique, c’est ce que nous voyons ici au Kenya qui en est à sa quatrième année de sécheresse, constate-t-elle. Alors oui, les objectifs d’adaptation sont une question de justice climatique. Plus nous attendrons pour atténuer les effets du changement climatique, plus la note sera salée. Et personne n’y échappera. »

Au nom de la solidarité internationale, il devrait être évident qu’il faut mettre de l’argent sur la table, ajoute-t-elle. « Des fonds ont été promis lors de l’accord de Paris. Et ces émissions de gaz à effet de serre ne viennent pas des pays qui souffrent du changement climatique. Il faut de l’argent, car nous sommes tous interdépendants et, parce que c’est l’unique façon de nous protéger et d’éviter les impacts les plus catastrophiques du changement climatique. »

« Les flux financiers internationaux pour l’adaptation vers les pays en développement sont 5 à 10 fois inférieurs aux besoins estimés », déplore aussi l’ONU. Une accélération massive est nécessaire pour éviter le « carnage climatique ». C’est le terme qu’emploie désormais Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies. Car les solutions d’adaptation existent. Un système d’alerte précoce en cas de cyclone a par exemple sauvé des centaines de milliers de vies au Bangladesh.

 

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