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Point de conjoncture du HCP : Après l’euphorie, l’activité économique renoue avec son rythme moyen

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Après avoir progressé de 7,8% au troisième trimestre 2021, l’économie nationale se serait raffermie de 4,9% au quatrième trimestre, portée par un accroissement de 2,9% de la valeur ajoutée hors agriculture et par une augmentation de 19,1% de celle de l’agriculture, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).

Au quatrième trimestre 2021, l’économie nationale se serait raffermie de 4,9%, en variation annuelle, indique le HCP dans son point de conjoncture du T4-2021 et perspectives pour le T1-2022.
Cette évolution aurait été favorisée par la hausse de 19,1% de la valeur ajoutée agricole et l’accroissement de 2,9% de celle des activités non-agricoles. Les branches tertiaires auraient contribué pour +1,5 point à l’évolution du PIB, portées par la bonne orientation des activités de commerce et des services publics. La croissance des activités secondaires aurait, quant à elle, ralenti, portant sa contribution à la croissance du PIB à 0,8 point. La valeur ajoutée industrielle aurait crû de 2,4%, après +4% un trimestre auparavant. Les activités de la construction auraient, pour leur part, affiché une hausse de 6,7%, au lieu de +17,6% un trimestre plus tôt. La valeur ajoutée minière aurait fléchi de 4,4% au quatrième trimestre 2021, en variation annuelle, après avoir enregistré une hausse de 5,5% un trimestre auparavant. Cette évolution aurait été attribuable au ralentissement des activités d’extraction des minerais non métalliques, dans un contexte de renchérissement des coûts de production et d’une nette amélioration des prix de vente. L’activité électrique aurait, pour sa part, augmenté de 3,6%, au lieu de +3,8% un trimestre plus tôt, tirée par la hausse de la production électrique des centrales de l’ONEE et de celle des unités à base d’énergie renouvelable. Les activités agricoles auraient continué de soutenir la croissance économique globale au quatrième trimestre 2021, affichant une amélioration de 19,1%, en rythme annuel, au lieu de +17,7% un trimestre auparavant. Cet affermissement se serait accompagné par une expansion des quantités exportées des tomates, des légumes et des fruits frais. L’amélioration de la croissance agricole aurait été attribuable, également, au renforcement de la production des filières animales, notamment avicole, soutenue par la hausse de plus de 20% des quantités de viande de poulet de chair et de dinde traitées au niveau des abattoirs.
Demande intérieure et prix en hausse
La demande intérieure aurait poursuivi son redressement pour le quatrième trimestre successif, après avoir régressé au cours de l’année 2020. Les dépenses de consommation des ménages auraient augmenté de 2,4%, au quatrième trimestre 2021, au lieu de +5,8% un trimestre plus tôt, dans un contexte de renforcement des tensions inflationnistes.
La consommation des administrations publiques se serait renforcée de 11,2%, au lieu de +5,2%, tirée par une expansion des dépenses de fonctionnement. L’investissement brut se serait accru de 8,1%, dans le sillage de la reprise de l’investissement en BTP. De leur côté, les prix à la consommation auraient progressé de 2,4%, en glissement annuel, au lieu de +1,4% au troisième trimestre et +0,4% à la même période un an auparavant. Cette évolution serait attribuable, d’une part, à la progression de 2,6% des prix des produits alimentaires, après +0,5% au trimestre précédent et, d’autre part, à la hausse des prix des produits non-alimentaires de +2,3%, au lieu de +1,8%.
L’accélération de l’inflation alimentaire proviendrait, principalement, du renchérissement des prix mondiaux des matières premières alimentaires, surtout ceux des huiles végétales et des céréales. L’évolution des prix des produits non-alimentaires serait due à la récente progression des prix des produits énergétiques, à laquelle se serait ajoutée l’accélération de ceux des produits manufacturés, après leur ralentissement en 2020.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’Etat et les produits à prix volatils, aurait, pour sa part, poursuivi sa tendance haussière à un rythme plus prononcé, marquant un accroissement de 2,8% au quatrième trimestre 2021, soit le plus haut niveau atteint depuis près de 13 ans, en raison de l’accélération des prix des produits alimentaires hors frais (+1,3 point de contribution) et, dans une moindre mesure, de ceux des services (+0,9 point) et des produits manufacturés (+0,6 point).
Recul des taux d’intérêt monétaires
La masse monétaire aurait évolué au rythme de +6,5%, au quatrième trimestre 2021, après +7,4% un trimestre auparavant, en glissements annuels. Le besoin de liquidité des banques aurait continué de s’atténuer, à la suite du repli de la circulation fiduciaire et d’une légère amélioration des réserves de change. Bank Al-Maghrib aurait, ainsi, réduit le volume de ses financements aux banques, tout en adaptant le mécanisme de ses interventions. Les avoirs officiels de réserve auraient augmenté de 4,3%.
Les créances nettes sur l’administration centrale auraient accéléré, marquant une hausse de 16,5% de l’endettement monétaire du Trésor. La croissance des créances sur l’économie se serait maintenue. Leur encours aurait augmenté de 5,1% en glissement annuel, au quatrième trimestre 2021, après +5,5% un trimestre plus tôt.
Cette évolution serait attribuable à l’accélération des crédits de trésorerie aux entreprises et à la consommation des ménages. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient encore stabilisés à 1,5% au quatrième trimestre 2021, soit le même niveau que le taux directeur de Bank Al-Maghrib. Parallèlement, les taux auraient encore diminué sur le marché des adjudications des bons du Trésor, avec des replis de 26, 19 et 27 points de base pour les taux de maturité 1, 5 et 10 ans, respectivement. Les taux créditeurs auraient reculé, pour leur part, de 27 points de base, en moyenne.

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