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« Portail mondial » vs « Routes de la soie » : L’UE compte miser 300 milliards d’euros

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La Commission européenne a dévoilé mercredi un plan d'investissement de 300 milliards d'euros à l'échelle mondiale pour les six prochaines années. Prise en étau dans le bras de fer économique sino-américain, l'UE tente d'exister.

Selon Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, la pandémie a mis en évidence de manière criante à travers le monde les manques en approvisionnement pour les médicaments, les défis logistiques ou les besoins et les retards en matière d’infrastructures.
Le projet doit être financé sur six ans, pour plus de la moitié par des investissements directs du budget commun de l’Union et pour environ 140 milliards d’euros par des prêts des institutions financières de l’UE. Ces projets concerneront la santé, le numérique et l’éducation, ainsi que les transports, l’énergie ou la recherche.
C’est une offre pour construire des « partenariats d’égal à égal » insiste la commission. Elle souligne le fait qu’elle veut favoriser les projets qui entrent dans les objectifs de développement durable, qui promeuvent la démocratie et les droits sociaux. Autrement dit, le modèle contraire des investissements réalisés par la Chine à travers le monde.
L’initiative chinoise « la ceinture et la route », nom officiel des « Nouvelles routes de la Soie », se monte déjà à plus de 124 milliards d’euros en huit ans. L’enveloppe de 300 milliards d’euros sur six ans pour ce « portail mondial » de l’Union européenne semble destiné à rattraper ce retard.
Ursula von der Leyen avait promis que son mandat marquerait l’avènement d’une commission « géopolitique ». Ce « portail mondial » pour le développement est présenté comme un moyen de dépasser le cliché d’une Europe qualifiée de géant économique et de nain politique.
Sur les traces du G7
En juin déjà, le G7 a fait des annonces qui alimentent la guerre économique tout en plaçant Pékin dans la ligne de mire. Les sept vont investir massivement 100 milliards de dollars par an dans les infrastructures des pays défavorisés en Afrique, en Asie ou encore en Amérique latine. Initiative pour un avenir plus vert certes, mais aussi une façon de contrecarrer les avancées de la Chine.
Lancé par Joe Biden, le projet est baptisé « Build Back Better World » (Mieux reconstruire le monde) ou « B3W » : il doit concurrencer les « Nouvelles routes de la soie », ces investissements massifs de Pékin pour accroître son influence à l’étranger.
Ce projet chinois a été lancé en 2013 par le président Xi Jinpin. En 2020, plus de 2 600 projets représentant au total près de 3 000 milliards d’euros, seraient liés aux « Routes de la soie ». Près de 100 pays ont déjà signé des accords avec Pékin pour développer des liaisons ferroviaires, des ports, des autoroutes ou d’autres types d’infrastructures. Sauf qu’apparaissent parfois des problèmes de surendettement.

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