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Présence turque et US en Syrie : F. al-Mekdad appelle les occupants à vider les lieux

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Fayçal al-Mekdad, ministre syrien des Affaires étrangères, a assuré que le temps est venu pour la Turquie de retirer ses forces du nord-ouest de la Syrie indiquant qu’il n’y avait pas de divergences avec les Russes concernant les priorités dans le domaine de la lutte contre le terrorisme à l’intérieur de la Syrie.

Cette sortie médiatique du chef de la diplomatie syrienne intervient alors que le pouvoir digère encore la pacification de la région de Deraa et met les bouchées doubles pour normaliser la situation à la frontière avec la Jordanie. Comme elle coïncide aussi avec les raids ciblant les groupes djihadistes dans le nord et le nord-est syrien, dans la région d’Idlib.
Encore faut-il noter qu’à chaque acquis arraché de haute lutte par les Syriens, Israël tente d’en minorer l’importance en réactivant son hostilité à l’encontre d’un voisin qui appuie la résistance anti-sioniste dans la région. La preuve, les systèmes de défense antiaériens de l’armée arabe syrienne ont repoussé, vendredi soir, une agression israélienne aux missiles menée depuis la zone de Tanf (sous occupation US) contre l’aéroport de T-4 dans la banlieue est de Homs, à 165 km de Damas. La majorité des missiles hostiles ont été abattus, a indiqué une source militaire citée par Sana. La source a ajouté que: « l’agression a fait six blessés parmi les soldats et causé certains dégâts matériels », a-t-on signalé.

F. al-Mekdad a souligné, dans une interview publiée dimanche par le quotidien syrien « Al-Watan » que Damas n’était pas du tout «en désaccord avec nos alliés de la Fédération de Russie concernant les priorités » que chaque partie devrait entreprendre « contre le terrorisme et contre ceux qui viole la Charte des Nations Unies et entrave le contrôle des États sur leur territoire national ». Il a ajouté que « le soutien de la Russie à la Syrie dans ce domaine est illimité, et nous comptons sur nos amis pour plusieurs raisons, d’abord parce qu’ils sont attachés à la Charte des Nations Unies, à l’action internationale et à la multipolarité de la politique internationale, et deuxièmement, parce qu’ils croient qu’il faut agir sérieusement contre le terrorisme ».
Le responsable syrien a assuré que « le temps est venu pour la Turquie se retire du nord-ouest de la Syrie » et de « faire place à une solution garantissant des relations normales entre la Syrie et la Turquie après la fin de cette occupation ».
Soutenant de nombreux groupes terroristes syriens pendant la guerre contre la Syrie, et entretenant des liens louches avec Daech, Ankara soutient les groupes terroristes qui occupent la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie et y détient un certain nombre de check-points. Cette province est essentiellement occupée par l’ex-bras armé d’al-Qaïda, Hayat Fatah al-Cham (alias front al-Nosra) aux côtés d’autres groupuscules armés pro turcs.
Ankara a aussi déployé ses troupes dans les zones frontalières du nord et nord-est syrien, sur une profondeur de 30 km, dans le cadre de trois opérations lancées depuis 2016 sous des appelations diverses : Bouclier de l’Euphrate, Rameaux d’olivier, ou encore Source de Paix. Elles avaient surtout pour objectif de contrer l’expansion des milices kurdes qui occupent le nord-est syrien avec l’assistance des Etats-Unis qui, en tête d’une coalition internationale établie en principe pour combattre Daech, continuent d’y maintenir une présence militaire jugée illégitime par Damas, dans une douzaine de bases.
Les États-Unis devraient aussi « retirer leurs forces de Syrie sans pertes», a insisté le chef de la diplomatie syrienne lors de l’interview.
A signaler qu’au moment où ils préparent leur retrait d’Irak, les Américains renforcent leur présence militaire dans le nord-est syrien. Alors que leurs alliés kurdes des Force démocratiques syriennes (FDS) poursuivent la campagne de répression des habitants syriens de cette région qui les accusent de piller les infrastructures de leur région. Selon l’agence syrienne officielle Sana, un énorme convoi militaire US est entré, jeudi, depuis l’Irak vers la province nord-est de Hassaké. Il était formé de 56 camions et véhicules transportant des équipements militaires, des munitions et du matériel logistique. L’agence a précisé que le convoi US était escorté par des voitures des FDS le long de la route menant aux bases de l’occupation où est déployée la milice kurde syrienne. Le convoi en provenance du nord de l’Irak a emprunté le passage frontalier irrégulier al-Walid.
C’est le deuxième convoi militaire envoyé vers le nord-est syrien en moins de 15 jours. Formé d’une cinquantaine de véhicules, celui-ci a été envoyé fin septembre vers la région d’al-Jazirat. Une source proche des FDS a indiqué que les soldats envoyés vers le nord est syrien sont ceux qui se retirent d’Irak. « Les soldats venus d’Irak se sont concentrés à al-Chadadi, dans la région de Hassaké, et à Deir Ezzor », a précisé le site web de la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen.
En outre, avec l’assistance des forces américaines, les FDS poursuivent leur répression des habitants syriens du nord-est de la province de Hassaké au lendemain d’affrontements qui ont éclaté dans la localité Tal Brak et les villages avoisinants. Les gens étaient descendus dans les rues pour protester contre le pillage méthodique des biens publics dans leur région par les miliciens des FDS. Jeudi dernier, alors que ces derniers tentaient de démanteler les équipements de l’usine d’électricité Nas Tel, installée dans les terres de cette localité, les habitants ont barré la route à leurs véhicules à bord desquels ils voulaient acheminer le matériel démantelé. C’est alors que les miliciens FDS ont ouvert le feu contre eux, tuant deux d’entre eux, selon l’agence russe Sputnik et en blessant 16 autres dont certains grièvement.
Le lendemain, le vendredi 8 octobre, escortés par des véhicules US, les miliciens kurdes ont assiégé Tal Brak et ses environs, établi des barrages dans les rues et enlevé plusieurs dizaines de membres des tribus Al-Jabbour et AlBou Khattab (72 au total). Samedi, les FDS en ont libéré 14 et ont promis de libérer les autres, d’après les sources tribales.
Les notables des tribus ont menacé les dirigeants des FDS. Selon le communiqué des tribus, celles-ci ont également demandé de ne pas affecter les biens qui reviennent à l’Etat syrien et de restituer les équipements de l’usine Nas Tel qui ont été dérobés depuis deux semaines, pour qu’elle puisse redémarrer de nouveau. Plusieurs tribus et clans de la région ont publié des communiqués de soutien aux habitants et tribus de Tal Brak, mettant en garde la milice kurde.
Une autre tribu, Al-Sadat al-Maamirat a quant à elle invité « les tribus et clans syriens à s’organiser pour adopter le choix de la résistance car les occupants ne comprennent que le langage de la force ».

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