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Présidentielle en Libye : K. Haftar fait monter les enchères

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La force armée de Khalifa Haftar a bloqué jeudi le tribunal de Sebha, dans le Sud libyen, pour empêcher les juges de se prononcer sur le recours de Saïf al-Islam Kadhafi. Le fils de l'ex-dictateur a été exclu mercredi de la course à la présidentielle par la commission électorale après sa condamnation à mort par un tribunal de Tripoli en 2015.

Une brigade affiliée à l’armée nationale arabe libyenne de K. Haftar a évacué jeudi après-midi le tribunal de Sebha où les juges de la capitale du Sud libyen devaient statuer sur le recours en appel lancé par le fils Kadhafi. Ce dernier conteste le rejet de sa candidature à l’élection présidentielle après sa condamnation à mort par un tribunal de Tripoli à l’été 2015.
La Chambre des représentants de Tobrouk avait depuis amnistié les inculpés, plaide ses avocats. L’Assemblée n’était pas reconnue par les autorités de Tripoli, mais était et demeure reconnue par les Nations unies.
Par ce coup de force, le maréchal autoproclamé lance un double message politique et sécuritaire. L’homme fort de l’Est libyen qui veut capter les voix des déçus de la révolution, refuse d’un candidat positionné sur le même électorat. En envoyant des troupes dans Sebha, il montre qu’il n’entend pas se laisser faire. La tribu Gaddadfa, dont est originaire Saïf al-Islam, – très présente dans la ville, pourrait tenter de déloger les forces de K. Haftar hors du périmètre du tribunal.
Les autres favoris ne sont pas mécontents de voir le fils de l’ancien guide libyen, assassiné dans le sillage de l’intervention otanique, sortir de l’équation présidentielle. Le fils de l’ex-Guide était perçu par certains électeurs, même dans les fiefs révolutionnaires, comme la seule figure pouvant réussir à réunifier le pays. Dans les cafés de Tripoli, la possibilité de voter pour le représentant du clan Kadhafi n’est plus un tabou.

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