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Prospection au large du Liban : N. Berri tire la sonnette d’alarme !

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Nabih Berri, chef du Parlement libanais, a exhorté le ministère des Affaires étrangères à agir immédiatement et de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies afin de vérifier si l’entité sioniste a commis une nouvelle agression contre la souveraineté et les droits maritimes du Liban.

Le chef du Parlement a estimé que les mesures israéliennes « enfreignent, voire font sauter, l’accord-cadre » pour les négociations entre le Liban et l’entité sioniste sur la délimitation des frontières maritimes. « La conclusion par l’entité sioniste de contrats de forage dans la zone contestée en mer viole l’accord-cadre », a précisé N. Berri tout en soulignant que « la persistance de l’entité sioniste dans son agression menace la paix internationale et la sécurité. »
Il n’a pas manqué, non plus, de mettre à l’index « l’atermoiement de l’alliance des sociétés Total, Novatek et Eni dans le démarrage des opérations d’exploration dans le bloc 9 soulève des points d’interrogation majeurs ».
En octobre 2020, le président du Parlement libanais a déclaré qu’ « un accord-cadre a été conclu qui ouvre la voie au négociateur libanais pour délimiter les frontières terrestres et maritimes entre le Liban et la Palestine occupée ». Par la suite, le Liban et l’entité sioniste ont tenu 5 cycles de négociations indirectes, sous les auspices des États-Unis et des Nations Unies, dans le but de « délimiter les frontières terrestres et maritimes ».
N. Berri a réagi suite à des informations sur la société Halliburton qui aurait remporté un contrat d’exploration pétrolière et gazière dans la zone contestée entre le Liban et la Palestine occupée.
Pour sa part, Walid Joumblatt, leader druze, a condamné samedi les dernières procédures effectuées par l’entité sioniste sur le forage pour l’exploitation d’hydrocarbures dans une zone disputée entre les deux pays.

Hydrocarbures d’Iran
Sur un autre plan, on note que l’Iran s’est déclaré prêt dimanche à approvisionner le Liban en carburant si le gouvernement libanais le lui demandait. Cette affirmation intervient quelques jours après l’arrivée au pays du Cèdre, en proie à de graves pénuries, d’une cargaison iranienne de fioul à l’initiative du Hezbollah.
« L’Iran est déterminé à coopérer avec les gouvernements amis et à les aider. Dans ce cas, il y a eu une demande d’hommes d’affaires libanais. Le processus d’achat et de vente s’est déroulé normalement et la cargaison a été envoyée », a expliqué à la presse Saïd Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. « Si le gouvernement libanais veut nous acheter du carburant pour résoudre les problèmes de la population de ce pays, nous le fournirons », a-t-il ajouté.
Jeudi, des dizaines de camions citernes chargés de fioul iranien et acheminés par le Hezbollah sont arrivés au Liban à travers la frontière avec la Syrie, après que le carburant a été déchargé d’un pétrolier au port syrien de Banias.
La décision du Hezbollah, selon qui des expéditions supplémentaires arriveraient prochainement, est intervenue alors que le Liban manque cruellement de carburant en raison de l’incapacité du pays à le financer.
La pénurie de carburant affecte divers secteurs, y compris les hôpitaux, les boulangeries, les communications et les denrées alimentaires, alors que le Liban est en plein effondrement économique depuis deux ans, une crise que la Banque mondiale a classé parmi les pires au monde depuis 1850.
Le Hezbollah, a annoncé le mois dernier son intention d’importer du carburant de Téhéran, suscitant des critiques parmi ses opposants politiques. L’importation de fioul d’Iran, qui fait l’objet de sanctions US, a été implicitement critiquée par Najib Mikati, Premier ministre, les autorités libanaises ayant affirmé à plusieurs reprises qu’elles s’engageaient dans leurs transactions financières et bancaires à ne pas violer les sanctions imposées à Téhéran. N. Mikati a critiqué les expéditions de carburant, mais a estimé que la manière dont le chargement est arrivé n’exposait pas le Liban à des sanctions américaines. Il a déclaré vendredi à CNN : « Je suis attristé par la violation de la souveraineté du Liban, mais je n’ai aucune crainte de sanctions, car l’opération s’est déroulée indépendamment du gouvernement libanais ».
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait affirmé que son parti avait pris la décision de faire venir des navires iraniens en Syrie et non directement au Liban pour éviter que l’Etat libanais ne soit « embarrassé » et soumis à des « sanctions ».

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