#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Questions migratoires : Marocains et Espagnols ont repris langue, à Rabat

Previous slide
Next slide
La 20è réunion du Groupe Permanent hispano-marocain sur la migration, s’est tenue vendredi 6 mai à Rabat, en vue de faire le point et mettre en place de nouveaux mécanismes de coopération en matière de migration.

La réunion du Groupe permanent hispano-marocain sur la migration, est l’un des principaux engagements inclus dans la feuille de route convenue le 7 avril dernier après la rencontre entre le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez et le roi du Maroc.

Lors de cette rencontre du Groupe permanent sur la migration, la 20è depuis sa création en 2003, les deux parties se sont penchées sur les nouveaux défis en matière de migration après la situation exceptionnelle causée par la pandémie de COVID-19 au cours des deux dernières années, et ont discuté des principaux points de collaboration entre les deux pays sur un sujet clé dans le cadre des relations entre l’Espagne et le Maroc.

Intervenant à cette occasion, Jesús Javier Perea, secrétaire d’État pour les affaires migratoires, a souligné la nécessité de poursuivre les programmes de migration régulière comme objectif stratégique pour l’Espagne et aussi pour l’Union européenne, en particulier après la communication de la Commission européenne du 27 avril en ce sens.

Il a mis en avant les efforts du gouvernement espagnol dans la promotion d’initiatives axées sur la formation, telles que Wafira, projet financé par l’Union européenne qui permet à des centaines de Marocaines d’être formées dans des coopératives espagnoles afin qu’à leur retour au Maroc, ils puissent créer leur propre entreprise avec un soutien technique et financier. Programmes qui, a-t-il dit, « contribuent à renforcer les relations entre les deux pays en matière de migration régulière tout en contribuant au développement et à l’autonomisation des femmes qui y participent ».

J.J. Perea a également souligné l’engagement avec les programmes de formation dans diverses activités professionnelles et qui impliquent des entreprises espagnoles basées dans le pays voisin, ainsi que le lien créé entre les femmes marocaines – plus de 12 000 cette année – qui participent à la collecte des fruits rouges dans le cadre du programme GECCO. Le gouvernement espagnol continuera à soutenir la formation et l’inclusion dans ce domaine, ainsi que l’amélioration des voies d’accès pour les étudiants marocains qui souhaitent terminer leurs études universitaires en Espagne, a-t-il ajouté,

Quant à Rafael Pérez, secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur, il a mis en avant l’engagement de l’Espagne et du Maroc à poursuivre le renforcement de la coopération bilatérale en matière migratoire. « Nous sommes des pays voisins et des partenaires stratégiques, le travail commun quotidien a été un exemple, notamment en ce qui concerne le contrôle des flux migratoires et la lutte contre les réseaux de traite des êtres humains », a-t-il déclaré. « Nous croyons fermement que la meilleure option pour faire face à ce défi est la coopération bilatérale avec les pays d’origine et avec ceux qui partagent ce même défi », a-t-il fait valoir en évoquant les conséquences économiques de la pandémie et la fermeture des frontières liées à la crise sanitaire comme facteurs ayant influencé les flux migratoires.

R. Pérez a détaillé des exemples de collaboration conjointe qui ont démontré leur efficacité opérationnelle ces dernières années, comme les patrouilles mixtes maritimes, terrestres et aériennes entre la Garde civile et la Gendarmerie royale, l’échange d’informations et la collaboration policière pour démanteler les réseaux de traite des êtres humains, et la création des Centres de coopération policière de Tanger et d’Algésiras.

Pour ce qui est de la route atlantique, R. Pérez a indiqué que le travail conjoint en matière de “retour”, en tant qu’élément dissuasif des départs vers les îles Canaries, s’avère être un instrument efficace dans le démantèlement des réseaux de trafic. Le secrétaire d’Etat à la Sécurité a exprimé sa volonté de continuer à intensifier l’effort dans ce domaine « avec agilité et flexibilité ».

Concernant les demandes marocaines d’accélération de l’octroi des visas, Ángeles Moreno, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, a souligné les efforts quantitatifs et qualitatifs déployés par les services consulaires d’Espagne au Maroc et a réitéré la volonté de les poursuivre et d’alléger au maximum les procédures. C’est dans l’intérêt des deux parties, en favorisant une mobilité ordonnée et régulière. L’Espagne souhaite que de plus en plus d’étudiants marocains améliorent leur formation académique dans les institutions espagnoles. La responsable a fait part de sa satisfaction quant à la reprise du dialogue permanent bilatéral sur la migration. Cette rencontre, a-t-elle rappelé, constitue la première application concrète de la déclaration conjointe adoptée à l’occasion de la visite du président du gouvernement au Maroc le 7 avril.

Des dossiers migratoires régionaux, européens et multilatéraux intéressant les deux parties, tels que l’imminence du Forum mondial de suivi du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, la présidence espagnole du processus de Rabat, l’initiative Team Europe pour la Route Atlantique et Méditerranée Occidentale promue par l’Espagne, les opportunités bilatérales de la participation croissante du Maroc aux financements européens dans ce Cadre Financier Pluriannuel ou encore le suivi des engagements migratoires du sommet Union Européenne-Union Africaine, ont également été abordés.

Dans chacun de ces sujets, les deux parties, qui affichaient des convergences de vues, ont arrêté des voies de collaboration, en particulier dans le processus de Rabat, dans lequel les deux parties, conformément au mandat de la déclaration du 7 avril, ont échangé des idées pour assurer une collaboration étroite dans leurs présidences respectives du processus en 2022 et 2023.

La partie marocaine ayant pris part à la réunion était chapeautée par Khalid Zarouali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières.

Recommandé pour vous