Des «missiles ennemis» ont été tirés en direction de la capitale syrienne, fait savoir l’agence de presse syrienne Sana. Les systèmes de défense antiaériens ont été activés. La télévision d’État rapporte qu’une explosion a été entendue dans cette zone dans la soirée de dimanche. Contacté par Reuters, le porte-parole de Tsahal s’est refusé à tout commentaire.
Les militaires syriens «repoussent une attaque de missiles d’Israël», précise Sana tout en signalant que la plupart des missiles ont été neutralisés.
L’attaque survient quelques jours après les frappes US avalisées par Joe Biden. Le raid mené le 25 février visait une structure appartenant, selon le Pentagone, à une milice soutenue par l’Iran. Les frappes ont été organisées après «plusieurs attaques» contre des cibles américaines en Irak, d’après son porte-parole John Kirby.
Damas a fustigé les frappes et mis en garde contre une escalade des tensions.
Par ailleurs, dans un communiqué publié lundi 1er mars, les états-majors interministériels de coordination russe et syrien ont dénoncé la pression que les États-Unis exercent sur les dirigeants de l’Onu concernant l’aide humanitaire destinée aux réfugiés ducamp d’al-Rokban.
«Les Américains comptent, en fait, utiliser les frets pour approvisionner les extrémistes qu’ils contrôlent dans la région comme cela a déjà eu lieu par le passé», signalent les états-majors.
Le document qualifie ce camp de réfugiés d’endroit où les extrémistes sont formés «à la chaîne» par les Américains qui créent des obstacles à sa fermeture et au rétablissement de la souveraineté et de la paix en Syrie. «Nous appelons la communauté internationale et au premier chef les pays du Moyen-Orient à condamner fermement les actions des États-Unis et de leurs alliés qui continuent de contrôler illégalement d’importants territoires syriens […] ce qui, de concert avec la politique des sanctions antisyriennes, constitue la cause majeure de la crise économique stimulant l’activité terroriste en Syrie et dans le reste de la région», indiquent les états-majors.
Moscou et Damas ont également accusé Washington de violer les règles internationales. «Les États-Unis effectuent des frappes aériennes sur le territoire souverain de l’État syrien et continuent de l’occuper illégalement. Dans les régions qu’ils contrôlent rien n’indique le rétablissement d’une vie sure et décente», avancent les états-majors. «Du point de vue de la déconfliction, un tel avertissement ne sert à rien», a souligné Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe.