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Rapport alarmant du GIEC : Réchauffement climatique et anthropocène…

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a publié lundi son premier rapport sur le climat en huit ans. L’occasion de lancer un avertissement sévère sur la progression du réchauffement climatique et la responsabilité "sans équivoque" de l'homme.

Les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère sont déjà suffisamment élevés pour garantir un dérèglement climatique pendant des décennies, voire des siècles, préviennent les scientifiques du Giec.
Cela s’ajoute aux vagues de chaleur mortelles, aux ouragans puissants et aux autres phénomènes météorologiques extrêmes qui se produisent actuellement et qui risquent de s’aggraver.
Qualifiant le rapport de « code rouge pour l’humanité », Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a demandé l’abandon immédiat du charbon et d’autres combustibles fossiles très polluants. « La sonnette d’alarme est assourdissante », a déclaré A. Guterres dans un communiqué. « Ce rapport doit sonner le glas du charbon et des combustibles fossiles, avant qu’ils ne détruisent notre planète. »
Le rapport, qui s’appuie sur plus de 14.000 études scientifiques, dresse le tableau le plus exhaustif à ce jour de l’impact du changement climatique sur la nature. En l’absence de mesures immédiates et à grande échelle, la hausse de la température moyenne de la planète pourrait atteindre ou dépasser 1,5 degré Celsius dans les vingt prochaines années, note le rapport.
Jusqu’à présent, les engagements des pays sur le climat n’ont pas suffi à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre.
Le GIEC publie son rapport trois mois à peine avant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Glasgow, en Écosse, au cours de laquelle les pays seront mis sous pression pour s’engager à prendre des mesures ambitieuses en faveur de l’environnement et à augmenter leurs contributions au financement de la lutte contre le changement climatique.
La mer monte en Asie
Par ailleurs, la fiche d’information sur les océans publiée par le GIEC indique que la température de surface de la mer au-dessus de l’océan Indien est susceptible d’augmenter de 1 à 2 °C lorsque le réchauffement climatique est de 1,5°C à 2°C.
Sur les hautes montagnes d’Asie qui incluent l’Himalaya, la couverture neigeuse a diminué depuis le début du 21e siècle et les glaciers se sont amincis, reculés et perdus de la masse depuis les années 1970, fait savoir le rapport.
La plupart de ces impacts sont irréversibles et ne peuvent pas être corrigés même si les émissions de gaz à effet de serre diminuent considérablement, fait observer la même source, ajoutant que les vagues de chaleur seront plus intenses et fréquents au cours du 21e siècle en Asie du Sud.
Retraite glaciaire dans l’Himalaya, effets cumulatifs de l’élévation du niveau de la mer et des cyclones tropicaux intenses entraînant des inondations, une mousson erratique et un stress thermique intense sont autant d’évènements qui se sont intensifiés dans la région de l’indo-pacifique ces dernières années, a noté le document.
Les saisons des incendies vont s’allonger et s’intensifier, en particulier dans les régions d’Asie du Nord, alors que les vitesses moyennes des vents en surface ont diminué et continueront de diminuer dans les régions centrales et septentrionales de l’Asie, fait observer le rapport.
L’Inde a récemment subi une série d’inondations et de glissements de terrain dans les hautes montagnes de l’Uttarakhand et de l’Himachal Pradesh. Une brèche glaciaire, le 7 février, dans l’Uttarakhand a déclenché des crues éclair dans les vallées de Rishiganga et de Dhauliganga, balayant le projet hydroélectrique de la National Thermal Power Corporation.
La crue provoquée par la rupture d’un bout de glacier de l’Himalaya a fait plus de 200 morts.

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