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Rapport royal sur la migration : L’Africain au centre des enjeux…

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Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a présenté, dimanche, au 35ème Sommet de l’Union africaine (UA) qui se tient à Addis-Abeba en Ethiopie, le rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de l’opérationnalisation de l’observatoire Africain des Migrations au Maroc.

L’Observatoire Africain des Migrations au Maroc est une déclinaison directe du Pacte de Marrakech, et en particulier de son objectif premier, qui est de collecter et d’utiliser des données précises qui serviront à l’élaboration de politiques fondées sur la connaissance des faits, indique le rapport royal sur le suivi de l’opérationnalisation de l’Observatoire présenté lors de la messe africaine. « Il s’agissait aussi pour Nous, de déconstruire la perception négative liée à la migration en fondant une nouvelle approche positive et objective en la matière, tout en mettant en valeur l’atout humain, en tant que levier pour le développement du Continent », affirme le Souverain dans ce rapport.
Le chef de la diplomatie marocaine qui représente le Royaume à ce 35ème rendez-vous africain, a indiqué que ce document s’articule autour de trois axes principaux. Le premier est que l’Afrique « continue à payer un lourd tribut, que ce soit à la Pandémie ou à la migration ». Le second message est que, l’opérationnalisation de l’Observatoire Africain revêt “une triple dimension“ : pour le Maroc, pour l’Afrique et pour la coopération entre le Maroc et l’Afrique. Tercio, le document revient sur le rôle de l’Afrique dans la nouvelle gouvernance migratoire voulue par le Pacte de Marrakech a souligné N. Bourita.
Concernant le premier volet, le ministre a, en ce sens, relevé que la pandémie a eu un impact majeur sur la migration et n’a pas réduit les flux, mais « les a altérés ». Elle a exacerbé la vulnérabilité des migrants à la traite des personnes, et accentué la précarité des travailleurs migrants, a relevé le ministre. La crise a toutefois démontré l’importance des migrants, « autant pour les pays d’accueil que pour les pays d’origine », notamment grâce aux transferts de fonds.
N. Bourita a ainsi relevé les fake news sur le phénomène de la migration. Les chiffres sur la migration africaine « sont toujours aussi limpides et éloquents », a souligné le ministre, relevant que la migration africaine concerne au premier chef l’Afrique. Elle a même augmenté de 13% entre 2015 et 2019. La migration africaine ne représente que 14% de la population totale des migrants internationaux, et la plupart des migrants se déplacent à l’intérieur du continent africain et au sein de leur région d’appartenance…
Quant au second message, précise le ministre, « l’Observatoire Africain des Migrations est né de la vision royale pour la migration en Afrique ». Et d’expliquer que les conditions nécessaires à son opérationnalisation ont été créées par les efforts soutenus du Royaume pour aboutir à l’inauguration officielle de l’Observatoire Africain des Migrations à Rabat, le 18 décembre 2020, qui coïncide symboliquement avec la Journée internationale des migrants. « Cette inauguration est l’une des nombreuses matérialisations concrètes du Mandat du Souverain ».
Quelques années seulement après son retour à l’Union Africaine, a tenu à souligner le ministre, le Maroc abrite déjà une institution de l’Union Africaine. Car, comme l’avait dit S.M. le Roi, « dès que le Royaume siègera de manière effective, et qu’il pourra apporter sa contribution à l’agenda des activités, son retour concourra à fédérer et à aller de l’avant », a indiqué le ministre. C’est ce à quoi s’attèle l’Observatoire, en tant qu’institution de l’Union Africaine articulée autour d’une triple fonction de compréhension, d’anticipation et d’action. « Il sert de moyen de connaissance du phénomène migratoire, d’aide à la conception de politiques migratoires informées, et d’instrument de coordination et de mise en réseau »…
Enfin, le troisième message du rapport, note le ministre est que l’Afrique est le précurseur de la nouvelle gouvernance migratoire voulue par le Pacte de Marrakech. « Alors même que la migration africaine est stigmatisée et associée à des conceptions binaires, le rapport du Souverain démontre que l’Afrique s’est positionnée comme un acteur central de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech », relève N. Bourita. D’une part, l’Observatoire est une déclinaison directe du Pacte, et en particulier de son objectif premier tandis que d’autre part, comme l’avait proposé le Souverain lors du 33ème Sommet de l’Union Africaine, le Maroc a organisé, conjointement avec les organes impliqués, la Réunion intergouvernementale pour l’Examen Régional Africain du Pacte de Marrakech.
En somme, et conformément à la volonté royale, « nous devons faire en sorte que les migrants ne soient pas les oubliés du développement et des pandémies mais au contraire le centre de gravité de politiques migratoires responsables, solidaires et conformes aux 23 objectifs du Pacte de Marrakech », a conclu le ministre.
Ce rapport présenté à la 35ème session du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine se propose d’établir le suivi de l’opérationnalisation effective de l’Observatoire Africain des Migrations. Il analyse, en outre, l’impact de la pandémie sur l’état des lieux de la migration en Afrique, décline les principaux enjeux liés à la pleine opérationnalisation de l’Observatoire Africain des Migration, et met la gouvernance migratoire en Afrique en perspective avec la relance post-Covid et la mise en œuvre du Pacte de Marrakech.

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