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Réconciliation en Cote d’Ivoire : Retrouvailles entre L. Gbagbo et H. C. Bédié

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L. Gbagbo a ensuite pris la parole, dans un discours d’une trentaine de minutes où il a épinglé le président ivoirien Alassane Ouattara, réélu en 2020 pour un troisième mandat controversé, au cours d’une présidentielle boycottée par l’opposition qui jugeait ce nouveau mandat inconstitutionnel.« On peut décider que nous n’avons aucune Constitution et vivre comme ça. Mais si nous avons une Constitution, il faut se battre pour être du côté de la Constitution. Respectez les textes ! », a-t-il lancé. « Est-ce que Laurent Gbagbo peut rencontrer Henri Konan Bédié sans que ça soit de la politique ? Assumons de faire de la politique ! », a également déclaré L. Gbagbo à la tribune, sous des applaudissements nourris.
L. Gbagbo et H. K. Bédié ont longtemps été des rivaux politiques : au moment de l’élection présidentielle de 2010, H.K. Bédié avait apporté son soutien à Alassane Ouattara, alors rival de L. Gbagbo. Ce dernier avait ensuite été poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité au cours des violences post-électorales de 2010-2011, nées de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle face à A. Ouattara. « Il était le véritable donneur d’ordres ; à ce titre, il devra rendre des comptes », avait alors confiéH.K. Bédié à Jeune Afrique.Mais depuis, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qu’il dirige est devenu la principale formation d’opposition en 2018.
H. K. Bédié avait rendu visite à L. Gbagbo fin juillet 2019 à Bruxelles, où ce dernier résidait en liberté conditionnelle en attendant la confirmation de son acquittement devant la CPI.Désormais libre, L. Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin et c’est la première fois qu’il rencontre H.K. Bédié depuis son retour. « Une marque de réconciliation », a-t-il affirmé. « Bédié-Gbagbo, unis pour une opposition plus forte » : dix ans plus tard, le mot d’ordre est donc à l’union, à l’image des nombreux tee-shirts, pagnes et banderoles des militants présents à Daoukro.
Et la perspective d’une alliance entre le PDCI et le Front populaire ivoirien (FPI) de L. Gbagbo n’est pas à exclure en vue des prochains scrutins nationaux. Ces deux partis s’étaient déjà associés dans de nombreuses circonscriptions aux législatives en mars.
« On ne peut pas l’exclure. C’est une alliance pour le bien de la Côte d’Ivoire, pas contre quelqu’un », assure à l’AFP, Antoni Garou, le député-maire pro-Gbagbo d’Ouragahio, qui englobe la circonscription du village de naissance de L. Gbagbo, Mama. « Tous les Ivoiriens doivent se parler », a-t-il encore dit, espérant que le président Ouattara recevrait prochainement le duo Gbagbo et Bédié.

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