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Réforme décriée du système éducatif : C. Benmoussa promeut sa copie devant les députés

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Les nouvelles conditions d’accès à la profession d’enseignant ont mis Chakib Benmoussa dans l’œil du cyclone. Interpellé par les parlementaires, le ministre de l’Éducation nationale, a défendu mercredi, devant la Chambre des représentants, les nouveaux changements avancés quant au recrutement des enseignants et cadres des AREF, notamment la condition de l’âge fixé à 30 ans. Une condition qui met en ébullition le milieu estudiantin.

Convaincu de la « sévérité » des réformes entamées dans le système de recrutement des enseignants, C. Benmoussa, a déclaré devant les groupes parlementaires à la première Chambre que « nous ne pouvons réussir ce défi que si nous unissons nos forces ». Ajoutant que ce qui compte, c’est de savoir dans quelle mesure les décisions prises contribuent à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et à la revalorisation du statut de l’école publique. « On peut réussir dans certaines mesures et échouer dans d’autres, mais si on s’entend sur l’objectif, nous trouverons certainement des solutions », a-t-il assuré.
Pour ce qui est du seuil de l’âge pour intégrer les professions de l’éducation et de la formation, cette décision « trouve son appui dans le rapport du modèle de développement et fait partie du processus de réforme du système éducatif », a précisé le ministre qui rappelle que tous les processus d’écoute menés par le Comité ont confirmé que la question de l’éducation et de la qualité de l’école publique est parmi les premières attentes des citoyens. « Prochainement, l’accès à la profession d’enseignant sera réservé aux diplômés des facultés des sciences de l’éducation, qui seront sélectionnés après l’obtention du baccalauréat. Mais cela demande au moins cinq ans, et nous ne sommes pas prêts à attendre plus longtemps », a indiqué le ministre. Tout en ajoutant que les étudiants sélectionnés pour intégrer les facultés des sciences de l’éducation afin d’exercer la profession d’enseignant, « seront dirigés vers les centres régionaux d’éducation et de formation dans lesquels ils achèveront leur formation ».
La formation dans les centres régionaux se déroulera ainsi en deux phases. La première consiste en une formation complémentaire au métier d’une durée de six mois tandis que la deuxième sera sous forme d’entraînement et d’une durée d’un an, avant que la personne ne soit titularisée cadre des académies, a précisé C. Benmoussa, révélant que « les diplômés du cursus des sciences de l’éducation ne dépassent pas les 1500 candidats actuellement, ce qui n’est pas suffisant ». Le ministre a ainsi souligné que « l’objectif du gouvernement est de rendre le métier d’enseignant attractif et attirer les meilleurs cadres du pays » et pouvoir atteindre quelque 15 ou 18 000 diplômés des sciences de l’éducation, ajoutant que « le métier d’enseignant est celui qui forme le Marocain de demain, et c’est un métier noble auquel il faut donner de l’attractivité. Et cela passe par une sélection et une série de formations qu’elles soient de base ou continue ».
Pour conclure, le ministre de l’Éducation nationale a indiqué que « le nombre de candidats avait dépassé les 200 000 au cours des dernières années, ce qui a rendu difficile la réalisation des examens écrits et oraux, et retardé le début du processus de formation pour ceux qui ont réussi », considérant que l’exigence de la mention réduira le nombre de candidats et permettra le passage de l’examen dans de meilleures conditions.

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