#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Réforme politico-institutionnelle en Jordanie : L’opposition s’inscrit en faux…

Previous slide
Next slide
En Jordanie, le Sénat a voté mercredi dernier une réforme constitutionnelle de « modernisation politique ». L'opposition y voit une réforme anti-démocratique et dangereuse pour le pays.

Sur le papier, le texte a tout pour séduire : le Premier ministre ne sera plus choisi par le roi mais par le parti majoritaire au Parlement, l’âge minimal pour devenir député sera abaissé à 25 ans et les droits des femmes jordaniennes seront inscrits dans la Constitution. Sauf que pour l’opposition, cette réforme ne fait que renforcer les pouvoirs de la monarchie. Le Roi Abdallah pourra désormais nommer, sans contre-signature du Premier ministre, des personnalités importantes du régime comme les ministres, les sénateurs, juges ou encore le mufti, qui interprète la loi islamique.
La création d’un Conseil de sécurité nationale ne passe pas non plus. Ce nouvel organe, dont les membres sont nommés par le roi, sera capable de prendre des décisions concernant la défense, la sécurité et la politique étrangère du royaume sans passer par le Parlement.
Enfin, l’opposition souligne la temporalité de cette réforme, initiée en avril dernier, quelques semaines seulement après l’arrestation du prince Hamza, demi-frère du roi, pour fomentation d’un coup d’État. D’autant plus que le régime est aussi fragilisé par la crise économique et le monarque est actuellement critiqué, éclaboussé par les révélations de fraude fiscale des Pandora Papers.
Le texte de loi, passé par la Chambre basse la semaine dernière, a pour but de rétablir la confiance de la population envers le régime et désamorcer la colère suscitée par la corruption et la crise économique. Mais pour entrer en vigueur, elle doit encore être validée par le gouvernement et le comité royal de modernisation de la vie politique.

Recommandé pour vous