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Remous autour de la plate-forme grecque d’extraction du gaz : Le Hezbollah dénonce et menace

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Depuis l’arrivée dimanche de la plateforme grecque de forage et de production de gaz affrétée par Israël en vue d’exploiter le gisement de Karish, situé dans une zone contestée par le Liban, les spéculations vont bon train dans les médias israéliens sur la réaction du Hezbollah.

Au lendemain du discours dans lequel Hassan Nasrallah a affirmé que les travaux d’extraction de gaz devraient être stoppées, assurant que la résistance a les moyens de contourner les dispositifs déployés par les Israéliens pour protéger la plateforme et de passer à l’acte dès que l’Etat libanais déclare qu’il y a violation, ces médias s’interrogent surtout sur le sérieux de ses menaces et les moyens de leur exécution ainsi que sur le niveau de préparatifs israéliens.

Ainsi, Walla, site d’information israélien, s’est fait l’écho de l’avis d’un officier israélien qui, sous le couvert de l’anonymat, a exclu que le Hezbollah aille loin dans ses menaces, assurant qu’il se contentera de provocations : des tirs en l’air en guise d’intimidation, l’envoi de pièces maritimes et de bateaux, autour de la plateforme, pour menacer et saboter.

Walla ajoute que l’armée israélienne a mis sur pied « une force qui a pour mission de collecter des informations d’intelligence sur les menaces qui pèsent sur la plateforme gazière, ce qui devrait renforcer la présence des drones dans la zone du gisement de Karish, pour mettre en garde contre des évènements contre ce site, pour les faire avorter ou les repousser rapidement ».

Pour le journal israélien Globus, l’ambiance serait plus tendue au sein de l’armée israélienne puisque des voix se sont élevées pour critiquer le manque de préparation de la marine israélienne pour faire face à de pareilles éventualités. « Sans rentrer dans les détails sur le plan de protection de la plateforme, l’armée israélienne ne mobilise pas assez de forces autour de cette plateforme située à 80 km de la plage de Haïfa et devenue une ressource stratégique israélienne. C’est une situation sensible et très compliquée qui nécessite une réflexion militaire et diplomatique », lui a confié un officier israélien.

D’après lui, il faut se préparer pour « un scénario extrémiste », dont des assauts de drones ou une tentative d’attaque directe par des combattants du Hezbollah jusqu’à des tirs de missiles. « La distance entre la plateforme et les plages israéliennes pose des difficultés importantes à cette mission. Cette situation exige une garde via des pièces maritimes et des survols d’hélicoptères qui puissent atterrir sur son aérodrome », a-t-il ajouté.

Le site Globus a indiqué qu’une vedette israélienne de type Saer-6 et d’autres pièces maritimes gardent la plateforme et son entourage mais « elles ne sont pas encore opérationnelles et il faudrait les équiper par divers systèmes ».

A Beyrouth, le chef de la diplomatie libanaise a affirmé que « le gouvernement grec a nié que le navire lui appartienne », soulignant que « le ministère libanais des Affaires étrangères a été informé qu’il y a des marins grecs à bord de la plate-forme de forage flottante que Tel-Aviv a amenée sur le champ de Karish ».

Abdallah Bou Habib a déclaré à la chaine libanaise Al-Mayadeen, vendredi, que « le ministère grec des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires libanais à Athènes » et l’a informé que « le navire d’extraction en Méditerranée n’appartient pas au gouvernement grec ».

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