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Rencontre atlantique à Athènes : Le spectre des sous-marins français a hanté le rendez-vous grec

Les chefs d'état-major de l'OTAN se sont réunis du 18 au 19 septembre à Athènes. Une réunion marquée par les tensions entre la France et les Etats-Unis à la suite de la vente avortée de sous-marins à l'Australie que l'Alliance tente d'amoindrir.

Le rendez-vous grec de l’OTAN marqué par les tensions entre la France et les Etats-Unis au sujet de la vente de sous-marins à l’Australie, ne risque pas de condamner l’alliance à la paralysie. L’amiral Rob Bauer, président du comité militaire de l’Alliance, a assuré auprès de l’AFP que cela n’aurait aucune incidence sur la «coopération militaire» au sein de l’Alliance de l’Atlantique nord. «Il peut y avoir des implications ou des conséquences en résultat de cet accord, mais je ne prévois pas pour le moment qu’il puisse avoir un impact sur la cohésion au sein de l’Otan», a-t-il assuré.
Pour autant, la tonalité est bien différente côté français. le 18 septembre, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, avait considéré sur France 2, le jour même où la réunion otanique avait démarré, que la récente annulation de la commande australienne au profit d’un partenariat stratégique entre Washington, Londres et Canberra, pèserait sur l’avenir de l’OTAN. Le chef de la diplomatie française a regretté le torpillage d’un méga-contrat avec Canberra, dénonçant un «mensonge […], une duplicité […], une rupture majeure de confiance [et un] mépris» de la part des alliés de la France.
Le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, a fait état sur Twitter de ses rencontres avec ses différents homologues roumain, polonais autour des «enjeux de sécurité en Europe centrale et orientale et sur [leur] coopération au Sahel». Il a également rencontré son homologue danois avec lequel il a annoncé «faire le point sur [leurs] engagements communs au Sahel dans Takuba, dans le Golfe arabo-persique dans Agenor et dans le golfe de Guinée contre la piraterie».
Néanmoins, aucune information officielle ne fait état, pour l’heure, d’une rencontre entre le général Thierry Burkhard et ses homologues britannique et américain.
Du côté de Washington, Joe Biden aurait sollicité un entretien téléphonique auprès d’Emmanuel Macron. «Il y aura un échange téléphonique dans les tout prochains jours», a assuré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, sur le plateau du magazine BFM Politique (BFMTV), le 19 septembre. Interviewé par LCI, Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques, a estimé que «cet épisode va laisser des traces», mais sans se traduire nécessairement par une sortie de l’OTAN : «Quitter l’Otan serait un geste fort, mais je doute qu’Emmanuel Macron aille jusque-là.», a-t-il estimé. Signe de la persistance de la crise entre les acteurs de cette affaire sensible, l’annonce dans la soirée du 19 septembre de l’annulation d’un rencontre prévue entre les ministre de la Défense français et anglais.

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