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Rencontre Blinken-Lavrov sous haute tension à Genève : Les Américains mobilisent leurs alliés…

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Dans la crise ukrainienne, le secrétaire d'État américain était en visite à Berlin. Antony Blinken y a rencontré ses homologues allemand, français et britannique. L'objectif des États-Unis est de s'assurer du soutien des partenaires européens et de parler d'une seule et même voix à la Russie.

Le message envoyé jeudi à Moscou est clair : les États-Unis et leurs alliés européens sont unis dans leur volonté de trouver une issue diplomatique à la crise ukrainienne. Unis aussi derrière d’éventuelles sanctions contre la Russie si Vladimir Poutine devait choisir l’invasion plutôt que le dialogue. « Si des forces militaires russes, quel que soit leur nombre, franchissent la frontière ukrainienne et commettent de nouveaux actes d’agressions contre l’Ukraine, cela entraînera une réponse rapide et sévère des États-Unis et de nos alliés et partenaires », a déclaré A. Blinken. « Tout cela, nous l’entreprenons pour nous assurer que nous parlons et agissons d’une seule voix face à la Russie. Cette unité nous donne de la force. Une force que la Russie n’a pas et ne pourra pas atteindre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Russie cherche sans relâche à nous diviser », ajoute le chef de la diplomatie US qui doit rencontrer Sergeuei Lavrov, son homologue russe, à Genève.
Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a exhorté la Russie à prendre de toute urgence des mesures en vue d’une désescalade. « Il ne s’agit de rien de moins que de la préservation de l’ordre de paix européen. Il est pour nous existentiel. C’est pourquoi nous n’avons pas d’autre choix que de le défendre. Et cela vaut même si d’éventuelles sanctions auraient des conséquences économiques pour nous-mêmes », a-t-elle affirmé. En cas d’attaque de la Russie contre l’Ukraine, le nouveau gouvernement allemand s’est engagé à bloquer la mise en service du gazoduc Northstream 2 qui devrait doubler l’approvisionnement de l’Allemagne en gaz russe.
A Paris, Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, a laissé entendre que « les Russes veulent « Yalta 2 », c’est-à-dire le retour du bloc contre bloc, le retour des zones influences. »
A. Blinken doit par ailleurs rencontrer son homologue russe pour tenter de trouver une issue diplomatique dans un dossier où les deux puissances restent profondément divisées. C’est la quatrième fois que Russes et Américains se retrouvent à Genève. Après trois premières rencontres dans le cadre du Dialogue sur la stabilité stratégique, dont la dernière, le 10 janvier dernier, a vu les deux parties s’opposer ouvertement sur le dossier ukrainien, Genève se retrouve à nouveau sous les projecteurs pour des discussions qui s’annoncent tendues entre les chefs de la diplomatie des deux pays.
Il y a un peu plus de dix jours les négociations s’étaient déroulées entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, et son homologue américaine Wendy Sherman et ne laissaient rien présager de bon tant les deux parties semblaient éloignées.
Depuis la situation est encore plus tendue. Moscou continue de réclamer des réponses à ses revendications avant de nouveaux pourparlers et continue également de masser du matériel et des troupes non loin de la frontière ukrainienne. Cette semaine par exemple des soldats et des équipements ont été déployé en Biélorussie où doivent se tenir prochainement des exercices militaires conjoints.
A,Blinken ne semble en tout cas pas se faire beaucoup d’illusion avant cette nouvelle rencontre, même s’il continue publiquement de plaider pour une solution diplomatique. Même atmosphère signalée, aussi, du côté russe.
Dans une déclaration faite le 19 janvier, le président américain a promis «un désastre» à la Russie si elle envahissait l’Ukraine, en la sanctionnant notamment financièrement. Une allégation d’invasion maintes fois démentie par Moscou. «Ce sera un désastre pour la Russie si elle envahit davantage l’Ukraine», a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse, mettant en garde contre de «lourdes» pertes humaines sur le champ de bataille et des sanctions «sévères» sans précédent contre l’économie russe. «S’ils envahissent, ils vont le payer, ils ne pourront plus passer par les banques, il ne pourront faire de transactions en dollars», a-t-il menacé.

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