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Rien ne va plus entre Saoudiens et Libanais : Riyad veut la tête du Hezbollah sur un plateau

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Le prince Faisal bin Farhan, ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que, pour le moment, le royaume wahhabite n’avait pas l’intention de traiter avec le gouvernement libanais.

Il a réitéré son appel à la classe politique à mettre fin à « l’hégémonie » du Hezbollah. « Nous ne voyons aucun avantage à communiquer avec le gouvernement libanais à ce stade », a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne face à la caméra de France 24.
Les déclarations du ministre saoudien interviennent sur fond de tension entre les deux pays. L’Arabie a provoqué une crise diplomatique avec le Liban suite aux propos tenus, en aout, par le ministre libanais de l’Information qui a critiqué et appelé à mettre fin à la guerre saoudienne absurde contre le Yémen.
Georges Kordahi qui n’était pas encore ministre a fait ses déclarations lors d’un programme diffusé récemment par la chaine de télévision qatarie Al-Jazeera. Riyad a expulsé l’ambassadeur du Liban et convoqué son envoyé puis a interdit toutes les importations en provenance du Liban.
En parallèle, bien des observateurs avertis de la scène libanaise considèrent que les cartes libanaises de Riyad ont changé de mains. En effet, les Sunnites, dont Saad Hariri, ne sont plus dans les petits papiers de Riyad qui semble avoir jeté son dévolu sur une partie de la composante chrétienne, avec les Forces libanaises de Samir Geagea, en pointe. Un changement de « repères » pour le moins étonnant. Cela équivaut à dire que l’Arabie saoudite fait feu de tout bois pour exclure le Hezbollah, ennemi juré d’Israël, et par extension des Américains, de l’échiquier libanais. Plus facile à envisager qu’à réaliser.

R. Salamé dans la mouise
En parallèle, force est de souligner que l’étau se resserre autour du puissant patron de la Banque centrale du Liban auquel on reproche d’avoir facilité l’opération de siphonage de dizaines de milliards de dollars vers l’étranger. Ainsi, les autorités judiciaires luxembourgeoises ont ouvert une enquête pénale visant Riad Salamé, le gouverneur de la banque centrale du Liban, ainsi que ses sociétés et ses biens, a déclaré lundi un porte-parole du système judiciaire du duché de Luxembourg.
Le porte-parole, qui a fait état de cette enquête dans un courriel à Reuters, n’a pas donné plus de détails à son sujet.
Un porte-parole de la banque centrale du Liban a fait savoir que R. Salamé n’avait pas été informé d’une quelconque enquête le concernant au Luxembourg et s’est refusé à plus de commentaires.
R. Salamé fait déjà l’objet d’au moins deux enquêtes en Europe. Une enquête a notamment été ouverte en janvier en Suisse sur des soupçons de « blanchiment d’argent aggravé » dans le cadre d’une affaire où plus de 300 millions de dollars (262 millions d’euros) auraient été détournés de la banque centrale par l’intermédiaire d’une société appartenant au frère de R. Salamé.
En France, le Parquet national financier (PNF) a aussi ouvert une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs » et « blanchiment en bande organisée » à l’égard de R. Salamé. Son avocat français, Pierre-Olivier Sur, a rejeté début juin ces accusations, y voyant une « opération de communication, voire une opération politique ».
R. Salamé a jusqu’à maintenant nié toute malversation. Ses 28 années à la tête de la banque centrale du Liban font l’objet d’une surveillance renforcée après l’effondrement du système financier du pays.

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