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Russie-OTAN : Pas de points de convergences

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Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères a jugé qu'il était «impératif» que l'Alliance atlantique renonce à s'élargir davantage à l'est. Une déclaration sanctionnant la rencontre Russie-OTAN du 12 janvier.

La rencontre du 12 janvier entre des représentants de la Russie et des pays membres de l’OTAN a «révélé quantité de divergences sur des questions fondamentales», selon A. Grouchko, qui s’exprimait en conférence de presse en fin d’après-midi. En particulier, le haut responsable russe a rappelé la proposition clé de Moscou sur l’arrêt de l’extension de l’Alliance atlantique à l’est, qui n’est toujours pas acceptée par celle-ci. A. Grouchko a dénoncé la politique d’«endiguement» de l’OTAN et prévenu que «les tentatives de bâtir la sécurité [des uns] aux dépens de la Russie et sans participation de la Russie [étaient] contreproductives».
«On ne laissera pas faire», a-t-il dit, insistant sur le fait que l’élargissement de l’OTAN «ne règlera aucun problème de sécurité» et jugeant qu’il était «impératif» pour Moscou que l’Alliance renonce à s’agrandir.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN , a lui aussi relevé que des «différences majeures» avaient été constatées lors de la réunion de ce 12 janvier, sur le thème de «la sécurité en Europe». «La discussion n’a pas été aisée. Les échanges ont été directs sur la situation en Ukraine», a-t-il également déclaré, lors d’une conférence de presse. «Nos différences ne seront pas faciles à surmonter», a souligné J. Stoltenberg, tout en faisant valoir que les pays membres de l’Alliance avaient proposé «une série de réunions pour traiter d’un ensemble de questions». Or, selon lui, «la Russie n’a pas été en mesure d’agréer cette proposition, même si elle ne l’a pas rejetée».
Dans la journée, des représentants des deux parties se sont rencontrés pendant plus de trois heures au siège de l’Alliance atlantique, à Bruxelles, pour une réunion qui fait suite à des pourparlers entre les diplomaties russe et américaine à Genève deux jours plus tôt. Ces dernières semaines, les tensions entre Occident et Russie autour de l’Ukraine ont été particulièrement vives. Kiev, Washington et certains de leurs alliés ont accusé la Russie d’envisager une invasion de l’Ukraine, ce que Moscou a formellement démenti.
Afin de réduire ces tensions sur le continent européen, la Russie a remis mi-décembre aux Etats-Unis et à l’OTAN des projets d’accords comprenant comme proposition principale un engagement de l’alliance atlantique à ne pas s’étendre davantage à l’est. La Russie considère que les élargissements successifs de l’Alliance menée par Washington depuis la fin de la Guerre froide font peser une menace sur sa sécurité, notamment du fait de l’ambition de l’Ukraine, pays voisin avec lequel elle est en conflit, de rejoindre l’organisation militaire.
Alors que les pourparlers étaient toujours en cours, le journal américain « Politico » a révélé que les Etats-Unis ont l’intention de fournir une aide militaire secrète à l’Ukraine d’une valeur de deux cents millions de dollars.
Le journal a cité des responsables américains et ukrainiens selon lesquels cette aide, qui n’a pas encore été envoyée, comprend des stations radar et du matériel naval.
Un conseiller du président ukrainien avait déclaré que la partie américaine avait informé des responsables ukrainiens de haut niveau que Washington avait accepté de fournir cette aide, après que la Maison Blanche l’ait secrètement approuvée.
Pour sa part, CNN a rapporté que la Maison Blanche avait secrètement accepté en décembre dernier de fournir une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine d’une valeur de 200 millions de dollars.
Il est à noter que la Russie et l’Amérique ont eu il y a quelques jours à Genève des discussions approfondies sur les garanties de sécurité que la Russie demande aux États-Unis et à l’OTAN, et qui ont duré sept heures.

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