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Russie-OTAN : Rien ne va plus…

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Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a commenté l’expulsion par l’Otan des diplomates russes et la suspension des contacts directs entre la Russie et l’Alliance. Ces déclarations ont suivi les décisions à ce sujet annoncées la veille par le chef de la diplomatie russe.

De facto les relations entre la Russie et l’Organisation du traité de l’Atlantique nord ne changeront pas suite à l’arrêt des activités de la mission permanente russe auprès de cette structure à Bruxelles et de la mission de liaison militaire de l’Alliance à Moscou, a annoncé mardi 19 octobre D. Peskov, porte-parole du Président russe.
« En général, si l’on parle de cette situation, l’état des choses de facto est officialisé de jure. C’est comme cela, je crois, qu’on peut la qualifier. Il n’y avait jamais en fait de relations, pas plus que de dialogue… Cela [la clôture de la mission de l’Otan à Moscou, ndlr] ne nous nuira pas […] parce que nous n’avons pas eu de dialogue avec l’Otan », selon D. Peskov.
Ce responsable russe a mis l’accent sur le caractère unilatéral de l’interaction entre Moscou et l’Alliance pour souligner de manière métaphorique l’impossibilité pour la Russie de poursuivre des contacts dans ce contexte. « Nous avons déclaré à plusieurs reprises qu’il était impossible de danser le tango tout seul et nous n’allons pas le faire », a lancé aux journalistes D. Peskov. Et d’ajouter que des actions de l’Alliance dans le cadre de sa politique d’endiguement de la Russie, dont « la dernière goutte » a été la décision otanienne de révoquer l’accréditation des diplomates russes, ont rendu « nécessaire et imminente » la formalisation de jure de l’absence de contacts entre Moscou et l’Otan.
Octobre 2021 est devenu un mois culminant dans la dégradation des relations entre la Russie et l’Alliance nord-atlantique.
Début octobre, l’Otan a annoncé sa décision de réduire de 20 à 10 personnes le nombre des personnels de la mission permanente russe auprès de l’Alliance à Bruxelles.
Selon Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, quelques jours avant cette démarche, lors de leur rencontre à New York Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, lui avait parlé de « l’intérêt sincère de l’Alliance pour la normalisation des relations avec la Russie et pour une désescalade des tensions sur le continent européen ».
Moscou a dénoncé les propos des dirigeants de l’Otan sur l’importance du dialogue avec la Russie pour annoncer le 18 octobre les mesures de riposte face à la décision « malhonnête » de l’Alliance.
La réponse de la Russie prévoit la suspension dès début novembre du travail de sa mission permanente auprès de l’Otan parallèlement à l’arrêt des activités de la mission de liaison militaire de l’Alliance à Moscou.
S. Lavrov a d’ailleurs rappelé que la Russie n’avait été guère surprise par la diminution des contacts avec l’Otan, qui depuis 2014 progressivement exige le rétrécissement de l’ensemble du personnel et de fonctions de la mission russe.
Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères a été le dernier représentant permanent de la Russie auprès de l’Alliance, ce poste étant vacant depuis janvier 2018.
Les derniers canaux de communication Russie-Otan ont été coupés à l’initiative de la partie russe, qui dénonce une « ligne de plus en plus agressive » de l’Alliance atlantique. Tandis que les pays de l’Otan regrettent majoritairement une telle décision, la Russie dénonce qu’il n’ »y avait rien à couper ».
Dans une interview pour le documentaire de Caroline Roux « Poutine, le maître du jeu » diffusé dimanche 17 octobre sur France 5, D. Peskov a dissipé les inquiétudes des Européens, notamment relatives à la concentration des troupes russes à la frontière ukrainienne au printemps dernier.
Pour lui, la Russie ne menace personne et n’est pas un danger. Ajoutant comprendre les sentiments des Européens, mais préférerait qu’ils soient « mieux informés ». « Avant l’attroupement des forces russes dans cette région il y a eu de grands exercices de l’Otan qui ont été lancés à nos frontières. Il a bien fallu répondre. On parle sans arrêt de la concentration des troupes russes, mais personne ne parle jamais des troupes de l’Otan », a-t-il indiqué.
Il s’est ensuite exprimé sur l’éventualité de l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan en assurant que ce serait-là « le pire des scénarios ». « C’est un scénario au-delà de la ligne rouge des intérêts nationaux de la Russie. C’est le scénario qui obligera la partie russe à prendre des mesures énergiques pour assurer sa sécurité. »
Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, avait signalé que les actions de l’Otan revêtaient souvent « un caractère antirusse non dissimulé ». Il avait indiqué que la Défense prenait toutes les mesures nécessaires pour neutraliser les menaces.

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