Cité par le média espagnol Telde Actualidad, le communiqué de l’ONG a dénoncé les discours «qui visent à susciter un rejet et une plus grande discrimination des personnes qui se trouvent dans des circonstances très vulnérables».
«Nous regrettons profondément qu’au milieu de cette crise, les autorités ne soient pas en mesure de prendre des actions pour éviter d’éventuels problèmes de coexistence. Cette tension, qui était prévisible, est une conséquence directe du blocus des migrants dans les îles», souligne cette organisation qui s’active depuis Malaga. L’ONG voit des similarités avec ce qui se passe, depuis des années à Sebta et Melilla. «Les migrants y sont détenus pendant des mois – dans certains cas pendant des années», dénonce-t-elle, estimant que les migrants font face à de l’insécurité, ce qui affecte aussi leur environnement.
L’Espagne «doit immédiatement transférer ces personnes dans la péninsule et prendre des mesures visant à atténuer cette hostilité qui se propage et qui provoque un climat de haine sans précédent dans les Îles», invite l’ONG qui exprime ses regrets face à «cette crise de l’humanité, causée en grande partie par l’inaction du gouvernement » qui risque d’être « confondue avec une crise migratoire. La migration est un phénomène qui a toujours existé et l’histoire de l’humanité est aussi l’histoire de la migration», rappelle Ahmed Khalifa, président de l’ONG.