Après plusieurs rounds de discussions en ligne, Covid oblige, entre les deux ministres chargés de la pêche, les deux parties viennent de convenir d’une vision commune ayant abouti à la signature du nouvel accord de pêche maritime entre le Maroc et la Russie. Avec comme volonté commune la préservation des ressources halieutiques, ce nouvel accord, d’une durée de 4 ans, établit le cadre juridique permettant à une flotte de 10 navires russes de pêcher des espèces de petits pélagiques dans les eaux marocaines au-delà de 15 miles nautiques.
Il prévoit également une coopération scientifique et technique pour le suivi de l’écosystème pélagique dans les eaux marocaines entre l’institut national de recherche halieutique et son homologue russe. De même, il permet à des étudiants marocains de bénéficier de bourses de formation dans les établissements russes spécialisés dans la pêche maritime.
L’activité des navires russes dans les eaux marocaines offrent des possibilités de travail pour les marins pêcheurs marocains à raison de 16 marins par navire en permanence, selon le communiqué, notant que ces navires sont soumis à un régime de contrôle et de suivi qui comprend outre la visite technique dans des ports marocains, un suivi continue de chaque navire par satellite, ainsi que l’embarquement en permanence d’un observateur scientifique marocain, indique dans un communiqué le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
Le ministère fait savoir aussi que la commission mixte, qui se réunira avant le début des activités de pêche, fixera le quota à accorder aux navires russes au titre de la première année de l’accord, conformément aux dispositions du plan d’aménagement de la pêcherie des petits pélagiques du stock C. Elle fixera également toutes les dispositions techniques et les arrangements financiers pour la mise en œuvre de l’accord. Et de rappeler que l’accord prévoit une contrepartie financière composée d’une compensation financière annuelle représentant le droit d’accès à la ressource, la redevance annuelle, ainsi que les droits réglementaires des licences de pêche.