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Situation délétère au Sri Lanka : Vacance de pouvoir et couvre-feu

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Les manifestants sri-lankais ont annoncé jeudi 14 juillet qu'ils cessaient d'occuper la résidence présidentielle et le bureau du Premier ministre. La situation reste floue, alors que le président, en fuite, et le Premier ministre, nommé président par intérim, n'ont toujours pas démissionné malgré leur engagement à le faire.

Les manifestants qui ont contraint le président Gotabaya Rajapaksa à fuir le pays après l’invasion de sa résidence le week-end dernier, ont annoncé qu’ils allaient évacuer les bâtiments publics occupés depuis plusieurs jours. Ces derniers affirmaient qu’ils partiraient uniquement quand le président et le Premier ministre auraient démissionné, ce qui n’est pas arrivé. Mais depuis, des débordements ont eu lieu : dans la nuit, des manifestants ont essayé de s’emparer du Parlement, sans coordination, et un couvre-feu national a été décrété.

Le mouvement continuera depuis la baie de Colombo, devant le bureau du président, qui a d’abord fui aux Maldives avant d’arriver jeudi à Singapour.

Les Rajapaksa ont concentré le pouvoir à un tel point que le pays a fini par ressembler à une entreprise familiale autocratique, ne rendant de comptes à personne jusqu’à pousser la nation à la faillite. Le petit pays s’est endetté de manière considérable auprès de la Chine en lançant de grands projets de développement, sous la présidence de M. Rajapaksa entre 2005 et 2015. Il a perdu l’élection présidentielle de 2014, mais la dynastie n’avait pas pour autant l’intention de renoncer au pouvoir.

Élu en 2019, Gotabaya a peu à peu réinstallé sa famille à la tête de l’État et a mis en œuvre des réductions d’impôt radicales, malgré les mises en garde internationales à son encontre, provoquant une très importante chute des recettes publiques. Contre l’avis des économistes, les Rajapaksa ont longtemps refusé de se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI). Au lieu de s’appuyer sur de l’aide extérieure, le gouvernement a restreint les importations, plongeant l’île dans une crise sans précédent.

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