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Situation tendue à l’extrême en Israël : La résistance palestinienne prend de l’ampleur

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Les dernières opérations de la résistance palestinienne à l’intérieur des territoires occupés rappellent à bien des égards une situation des plus explosives. Même les médias israéliens l’affirment. « Nous sommes dans une situation similaire à l’intifada des couteaux, mais c’est plus meurtrier, et quiconque pense que si nous nous supprimons Sinwar, cela conduira à la fin de la vague de terrorisme, se trompe. » Allusion est ainsi faite à l’assassinat ciblé du chef du Hamas qui avait promis que la résistance s’exprimera après Ramadan.

Les médias israéliens ont souligné le caractère « très compliqué » de lutte « contre ce type d’opérations à l’intérieur des territoires occupés, car il n’y a pas de solution unique pour y répondre. Et  (Yahya) Sinwar travaille à unir les arènes, à l’opposé de la stratégie israélienne ».

Revenant sur le dernier double attentat réalisé dans une colonie israélienne non loin de Tel-Aviv, Ohr Heller, commentateur des affaires militaires de la Treizième chaîne, a déclaré : que « lorsque cette opération est évaluée d’un point de vue purement militaire, nous ne trouvons pas d’ordre donné par Sinwar aux assaillants, ils ont peut-être agi sous son influence, mais c’est très compliqué pour Israël de répondre à ce genre d’opération par une attaque à Gaza ou une opération à Jénine, similaire à l’opération Bouclier défensif ». Et d’estimer qu’en Israël, on assiste « à une campagne massive d’arrestations, dans la région de Jénine et dans les maisons des familles des assaillants dans le village palestinien de Ramana, arrêtant leurs familles et leurs frères, les interrogeant, démolissant leurs maisons », le tout en veillant à garder « la bande de Gaza calme. »

L’occupation israélienne avait achevé les préparatifs dans l’éventualité d’une escalade non seulement en Cisjordanie occupée, mais aussi dans la bande de Gaza, « pour élever le niveau des réponses israéliennes aux opérations palestiniennes et étouffer cette vague », selon les médias israéliens.

Nir Dvory, commentateur militaire de la Douzième chaîne, a déclaré pour sa part qu’ « au cours des dernières heures, il y a eu des discussions en Israël sur les moyens de réagir. Israël ne peut pas rester les bras croisés alors que 19 personnes sont tuées en six semaines ». A ses yeux, « l’establishment sécuritaire étudie ce que Yahya Sinwar a dit dans son discours, et a envoyé des messages à travers les Egyptiens et les Qataris, que Gaza n’est pas non plus à l’abri, donc il n’est pas certain que la réponse restera en Judée-Samarie. Nous pourrions voir une opération israélienne dans d’autres régions, car cela pourrait conduire à une désescalade ».

Pour Roni Shaked, chercheur à l’Institut Truman de l’Université hébraïque, « les haches palestiniennes ont obtenu des résultats plus dangereux que les roquettes ». Dans son analyse, il souligne que « les paroles de Yahya Sinwar doivent être prises très au sérieux. Il croit en ce qu’il dit, et c’est son idéologie. Sinwar a profité du vide, et a touché non seulement Jérusalem, mais aussi les Arabes d’Israël (les Palestiniens de l’intérieur occupé) et la Cisjordanie ». Et de trancher sur le plateau de la chaine télé Kan en martelant qu’ « il n’y a pas de terrorisme individuel. C’est un phénomène social, et non individuel ».

En parallèle, force est de rappeler que les exactions auxquelles les Palestiniens restent soumis ont tendance à prendre de l’ampleur. Ainsi, la Cour suprême israélienne a rejeté une requête contre la demande d’Israël d’expulser plus de 1000 Palestiniens d’une zone rurale de la Cisjordanie occupée, sous prétexte de permettre à l’armée israélienne d’y mener des exercices militaires réguliers.

Après près de 20 ans de manœuvres juridiques, la Cour suprême a rendu sa décision mercredi soir, ouvrant la voie à la démolition de huit petits villages dans une zone aride et rocheuse près d’Al-Khalil Hébron. Cette zone est appelée par les Palestiniens Masafer Yatta et par les Israéliens les collines sud d’Hébron.

Dans sa décision, le tribunal de l’occupation a déclaré qu’il avait conclu que les résidents palestiniens, qui ont maintenu un mode de vie évolué dans la région pendant de nombreuses générations et vivent de l’agriculture et de l’élevage, n’étaient pas des résidents permanents de la région lorsque l’armée israélienne a commencé à y mener des exercices militaires dans les années 1980.

Les habitants de Masafer Yatta et les ONG israéliennes des droits affirment pourtant que de nombreuses familles palestiniennes résident en permanence dans une zone de 7 400 acres avant qu’Israël n’occupe la Cisjordanie en 1967, et que leur expulsion violerait le droit international.

La délégation de l’Union européenne auprès des Palestiniens a déclaré que l’expulsion des habitants de Masafer était une violation du droit international. « En tant que puissance occupante, Israël a le devoir de protéger la population palestinienne et non de la déplacer », a-t-elle indiqué sur Twitter. L’Autorité palestinienne tire la sonnette d’alarme depuis Ramallah. En dénonçant un processus de colonisation qui s’inscrit dans la durée. En Jordanie voisine, le même son de cloche retentit. Sans pour autant réussir à brider les menées sionistes…

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