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Soigner les maux du colonialisme : Le CMCDP voit plus large

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Un nouveau regard sur le legs du colonialisme et de ses miasmes pourra être apporté par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix. Les tiraillements interétatiques induits par le processus de décolonisation du Maroc bénéficieront d’un nouvel éclairage.

Le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix (CMCDP) a récemment proposé la constitution d’un comité d’experts «justice transitionnelle entre Etats». Bien que la méthodologie de la structure soit conçue pour «travailler principalement sur les problèmes internes des pays», le Centre a défendu l’application de celle-ci «dans le cas de conflits dérivés des relations marocaines avec d’autres pays, dont l’Espagne, la France, la Mauritanie ou l’Algérie», dans le cadre d’une approche régionale et interétatique.
«Cette démarche, concrétisée par la Déclaration de Tanger signée dans le cadre du Colloque organisé par le CMCDP dans cette ville les 18 et 19 février 2011, est aujourd’hui plus que jamais nécessaire compte tenu des désaccords vécus, notamment entre le Maroc et l’Espagne, lors du dernier mois», selon un communiqué du CMDCP. L’organisation estime que les relations entre ces Etats est «indéniablement liées aux relations coloniales vécues et dont les résidus non encore résolus ternissent en conséquence le présent et l’avenir» communs. Pour le Centre, c’est «un timing opportun pour entreprendre un dialogue franc et serein sous l’égide du CMCDP».
Composé d’intellectuels, de sociologues et de militants des droits humains des deux rives de la Méditerranée, ledit Comité couvre les disciplines de l’Histoire, du droit international, de la psychologie sociale et des droits humains.
En plus des rencontres, des colloques nationaux et internationaux initiés par le CMCDP ou ayant connu sa participation sur 13 ans, la création du Prix mémoire commune pour la démocratie et la paix en 2016 s’inscrit dans ce même esprit, constituant un temps fort de chaque édition du Festival international du cinéma et de la mémoire commune, organisé par le Centre. Il est décerné aux «personnes ou associations qui ont accompli un travail remarquable pour promouvoir la paix et la réconciliation entre les peuples».
En 2021, ce prix est à sa dixième édition, soutenu dès sa naissance par des personnalités politiques du Maroc et de l’Espagne. Il a notamment été décerné à Hossine Abassi, alors secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens et prix Nobel de la paix en 2015, à José Manuel Cervera, directeur de la Fundación Tres Culturas del Mediterráneo, ou encore à l’ancien président du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero et à l’ancien président colombien Juan Manuel Santos, prix Nobel de la paix 2016.

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