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Stress hydrique : Qui sont les voleurs de l’eau ?

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Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a souligné que la situation de l’eau au Maroc est « préoccupante », et a annoncé que le gouvernement élabore actuellement un plan pour trouver une solution au déficit hydrique. Le responsable qui n’a pas pipé mot des impératifs du développement durable a plutôt choisi la voie de la surenchère en dénonçant le vol de l’eau. Assurément, à plus ou moins long terme, il ne restera plus grand-chose à voler dans le Royaume. Ce qui ne manquera d’inciter les politiques à davantage pomper l’air…

« La situation de l’eau est préoccupante pour plusieurs considérations, notamment parce que le Maroc est menacé par une pénurie d’eau et des années de sécheresse, comme c’est le cas pour cette année, ce qui a eu de grandes répercussions sur la population », a déclaré N. Baraka lors d’une séance questions-réponses à la Chambre des représentants.

Le ministre a noté que le niveau des précipitations au niveau national a diminué de 84% par rapport à une année normale, mais grâce aux pluies récentes, le déficit a été réduit à 45%, notant en outre que cette baisse avait commencé depuis 2018.

Par ailleurs, il a expliqué que l’augmentation de la température moyenne au cours des 5 dernières années a entraîné une évaporation de l’eau, ce qui provoque des problèmes au niveau des sols et de l’irrigation. Et d’ajouter qu’un autre élément qui aura un impact sur la situation de l’eau au Maroc, à savoir la guerre russo-ukrainienne, qui a conduit à une augmentation du prix d’un certain nombre de matériaux de base utilisés dans la construction de barrages.

Le responsable a assuré que le gouvernement a élaboré un plan pour assurer la sécurité de l’eau basé sur l’accélération du rythme du programme fixé par le Roi pour 2020-2027, à savoir l’achèvement des barrages. En effet, le processus d’achèvement de 16 barrages a commencé, a noté le ministre, ajoutant que l’objectif du gouvernement est d’achever 27 barrages d’ici 2027, ce qui fera passer le volume de stockage d’eau de 19 milliards de mètres cubes à 24 milliards de mètres cubes, précisant que ce sera un acquis important.

Il a souligné que « compte tenu du manque de précipitations, nous ne pouvons pas nous contenter de barrages, mais il est nécessaire d’utiliser le dessalement de l’eau, et nous avons élaboré un plan spécial de dessalement pour les zones côtières, car grâce au dessalement de l’eau, nous allons être en mesure de faire en sorte que l’eau atteigne les zones côtières, tandis l’intérieur du pays sera alimenté par l’eau des barrages ».

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau a également insisté sur la nécessité d’utiliser les eaux usées. « Nous utilisons actuellement 70 millions de mètres cubes, alors que nous pouvons utiliser 700 millions de mètres cubes », affirme-t-il.

Selon lui, le Maroc connaît un autre problème, et il concerne le gaspillage du potentiel hydrique, il explique que les nappes phréatiques sont sur-sollicitées, rappelant aussi le problème des puits non réglementés et celui du vol d’eau. « Entre 30 à 40 pour cent de l’eau potable et de l’eau d’irrigation est gaspillée en raison de l’inefficacité, et nous souffrons également du problème du vol d’eau, car 40 pour cent de l’eau destinée à l’agriculture est volée », ajoute-t-il. Sans pour autant faire grand cas des Agences de bassin, ni des moyens prévus pour stopper l’hémorragie du « vol » caractérisé des ressources hydriques par la « police de l’eau »…

N. Baraka a expliqué que « le gouvernement mettra l’accent sur l’accélération du rythme des travaux liés à la gestion intégrée de l’eau », notant dans ce contexte que « le ministère signera la semaine prochaine une convention pour Errachidia ».

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