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Système éducatif national : Le harcèlement au programme…

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Aux agressions physiques et verbales, nombre d’élèves, du primaire et du collège, sont aussi sujet au harcèlement sexuel. Des tares qui handicapent les élèves.

Le Conseil supérieur de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a dévoilé, cette semaine, son étude «Programme national d’évaluation des acquis (PNEA) des élevés de la 6e année primaire et 3e année secondaire collégiale». L’enquête PNEA-2019, qui s’est déroulée sur le terrain fin mai 2019, coïncide avec l’adoption de la loi cadre 51-17 2019 relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique. Elle offre une évaluation des acquis qui intègre les contextes familial et socioéconomique des élèves, les pratiques pédagogiques des enseignants, le mode de gestion des directeurs des établissements et le climat scolaire ainsi que leur effet sur la performance des élèves.
L’enquête PNEA-2019 réserve ainsi une bonne partie au harcèlement dans le milieu scolaire, qui prend, selon elle, «différentes formes». «Ces agissements réitérés, qui relèvent de violences psychologiques ou physiques, visent à soumettre l’autre à ses désirs en le rendant faible psychologiquement par un climat entretenu de provocations, de menaces et de tentations. Un enfant, harcelé et humilié, se trouve handicapé dans le processus d’apprentissages», reconnaissent ses rédacteurs. Ces derniers ajoutent que le harcèlement scolaire est susceptible d’«hypothéquer durablement la vie scolaire de l’élève qui en est victime». Selon l’étude, les élèves des écoles et collèges les plus exposés au harcèlement sexuel performent nettement moins que leurs collègues moins exposés.
Ainsi, 9% des élèves de la 6e année primaire et 17% des élèves de la 3e année secondaire collégiale déclarent être victimes du harcèlement sexuel par leurs collègues. De plus, 8% et 13% d’entre eux respectivement déclarent être harcelés sexuellement par leurs enseignants contre 7% et 11% par le personnel administratif.
Pour le CSEFRS, «l’école en tant qu’institution de formation et d’éducation, a le devoir de lutter pédagogiquement et administrativement contre ce phénomène destructeur, abaissant et antisocialisant, d’où, la responsabilité des acteurs pédagogiques (enseignants, personnel de l’administration et élèves) de veiller au respect de la norme et de l’incarner au niveau relationnel avec les élèves». «Le harcèlement sexuel n’affecte pas seulement les élèves entre eux, mais marque aussi la relation élèves-enseignants et élèves-personnel administratif. Le phénomène prend plus d’ampleur au collège qu’au primaire», ajoute l’étude.
Concernant le voisinage de l’école, 10% des écoliers et 20% des collégiens ont été victimes du harcèlement sexuel au voisinage de leurs établissements scolaires. «Ces proportions restent pratiquement les mêmes en ce qui concerne le harcèlement sexuel par internet, ce qui interpelle la sécurisation de l’environnement immédiat des établissements scolaires s’impose ainsi que la sensibilisation et l’éducation à la vigilance numérique», plaide l’étude.
Le harcèlement sexuel dans le milieu scolaire s’ajoute à d’autres violences, physiques et verbales, subis par les élèves. Ainsi, l’étude révèle que 28% des élèves de la 6e année primaire et 39% des élèves de la 3e année secondaire collégiale ont été victimes d’insulte de la part de leurs camarades. De plus, 13% des écoliers et 25% des collégiens ont été victimes d’insulte de la part de leurs enseignants et 11% et 22% respectivement de la part du personnel administratif.
L’étude révèle aussi qu’«un quart des écoliers et des collégiens ont été victimes d’une agression physique de la part de leurs collègues», alors que les enseignants de 12% des écoliers et 19% des collégiens recourent toujours au «châtiment corporel». A cela s’ajoute plusieurs comportements transgressifs, puisqu’«une proportion non négligeable des écoliers et de collégiens reconnait fumer ou se droguer au sein même de l’établissement scolaire».

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