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Tension entre Rabat et Madrid : A quoi riment les manœuvres espagnoles dans le nord du Maroc ?

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Après la visite de hauts gradés espagnols dans les Présides occupés et l’envoi d’un patrouilleur, l’armée espagnole a décidé de pousser sa démonstration de forces plus loin. En effet, l’état-major espagnol a décidé de lancer jusqu’au 19 décembre de grandes manœuvres militaires. Le choix du moment et du lieu de ces exercices n’est pas anodin. Surtout qu’entre Rabet et Madrid, la tension sourd depuis le triste épisode du séparatiste Brahim Ghali.

L’Espagne souffle le chaud et le froid face au Maroc. Si la diplomatie espagnole a multiplié les déclarations sur une normalisation rapide des relations avec le Maroc, Rabat attendant plus que les déclarations mielleuses, l’institution militaire s’engage, elle, dans un semblant de bras de fer pour le moins inopérant. La preuve est à situer au niveau des exercices militaires engageant 1 200 soldats le Landing Helicopter Dock (LHD) Juan Carlos, trois patrouilleurs, un navire de transport (ou navire-grue) et des bateaux rapides, au large des côtes marocaines.
Des escales sur l’ensemble des zones occupées par l’Espagne dans la partie sud de Méditerranée occidentale, y compris les ilots Chafarinas et les îles Vélez de la Gomera et Alhucemas. Les 17 et 18 décembre, le LHD Juan Carlos et la frégate Reine Sofia mouilleront au port de Melilla alors que le navire de guerre Numancia accostera à Sebta.
Les manœuvres seront marquées aussi par des tirs de missiles. Des hélicoptères et des chasseurs Harrier exécuteront des vols sur les «frontières sud de la Méditerranée», rapportent des médias ibériques.
Par ce grand exercice, l’Espagne tient à réaffirmer son statut de première force navale régionale capable de projeter sa force au-delà de ses frontières européennes. Depuis la crise de la ferme piscicole marocaine près des îles Chafarinas, un patrouilleur espagnol a été envoyé dans la zone. Mais en sus, Madrid fait un clin d’œil aux Américains qui ont fait appel à la marine royale du Maroc pour escorter, et c’est une première, l’USS Harry Truman, dans les eux du Détroit.
L’Espagne s’inquiète de voir ses avantages auprès de Washington s’émousser. Surtout que l’armée américaine a réduit, depuis début novembre, ses effectifs à la base de Moron (à Séville). Et a transféré des unités du Corps des Marines, environ 850 militaires et 8 avions, vers sa base de Venise en Italie. Madrid a toujours appréhendé l’abandon par Washington de ses bases espagnoles, et tout particulièrement celle de la Jota.

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