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Tension entre Rabat et Madrid : Les politiques espagnols multiplient les signaux…

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Coup sur coup, des poids lourds de la politique espagnole investissent les médias ibériques pour se faire les avocats d’une normalisation sans failles avec le Maroc. Il en va ainsi pour Pedro Sánchez, Chef du gouvernement, qui a déclaré au journal«El Pais» que « l’opportunité est aujourd’hui mûre pour reconstruire les relations avec Rabat». Comme de Miguel Angel Moratinos qui, au journal El Espanol, rappelle qu’«entre le Maroc et l’Espagne, doit primer la transparence et la confiance. Avec le Maroc, il faut communiquer et dialoguer.»

Interrogé sur ce qu’il pense de l’opération de revoie des mineurs marocains non accompagnés entrés les 18 et 19 mai dernier au préside occupé de Sebta, le Chef du gouvernent espagnol a assuré cet incident fait partie du passé, soulignant que « l’opportunité est extraordinaire aujourd’hui pour reconstruire les relations avec Rabat ».
«L’intégrité territoriale de notre pays a été remise en question. Heureusement, c’est du passé. Nous avons une opportunité extraordinaire de redéfinir notre relation avec le Maroc, qui est un partenaire stratégique », a estimé Sánchez, dimanche dans un entretien accordé à El Pais.
« C’est donc un problème que nous devons résoudre, avec le maximum de garanties à l’égard des mineurs qui sont entrés, mais aussi en étant conscients que nous avons un équilibre de coexistence à Ceuta toujours délicat, qui a été rompu par l’entrée massive de Marocains », a dit P. Sanchez, faisant allusion au coût de l’accueil des mineurs dans la ville de 19 kilomètres carrés.« Je ne peux que remercier Ceuta, son Gouvernement et aussi le Maroc car dans cette nouvelle étape que nous avons ouverte nous pensons pouvoir apporter une solution avec leur collaboration maximale »,a-t-il soutenu tout en faisant état de la coopération des autorités marocaines qui ont aménagé un Centre à Martil pour accueillir les mineurs rapatriés.
Selon El Pais, l’accueil des mineurs coûte à lui seul à la ville entre 1,5 et 1,8 million d’euros par mois. Sebta devrait recevoir près de 6,3 millions pour l’aménagement d’un nouveau centre (une ancienne prison)pour mineurs, lequel ne sera pas prêt dans moins d’un an.
A rappeler que le ministère de l’Éducation espagnole a commencé le recrutement de près d’une cinquantaine d’enseignants pour l’éducation de plus de 1000 mineurs marocains de ceux entrés irrégulièrement au préside occupé de Sebta en mai dernier.
Après l’échec de l’opération de renvoi ou de rapatriement des mineurs non accompagnés, coordonnée avec les autorités marocaines, à la suite d’une décision de justice, le gouvernement local du préside occupé s’est trouvé contraint d’assurer l’éducation des mineurs marocains, filles comme garçons.
Le coup de froid que traverse les relations entre Rabat et Madrid s’explique par l’accueil en Espagne de Brahim Ghali, chef des séparatistes du Polisario, poursuivi dans le royaume ibérique notamment pour meurtre, torture, viol et violations graves des droits humains.
Le Maroc avait alors dénoncé le fait que Madrid ait fait entrer, sans l’informer au préalable, le dénommé Brahim Ghali sous une fausse identité algérienne (Mohamed Benbatouch) et avec des papiers falsifiés pour échapper à la justice espagnole. Cet acte délibéré, avait estimé le Maroc, porte un coup dur aux relations de bon voisinage et d’amitié et à l’esprit de partenariat « stratégique » censé lier les deux pays.
Dans une interview accordée à El Espanol, Miguel Angel Moratinos, ex-ministre des Affaires a estimé de son côté qu’«entre le Maroc et l’Espagne, doit primer la transparence et la confiance. Avec le Maroc, il faut communiquer et dialoguer», a affirmé étrangères, dans une interview accordée à El Espanol.
L’ex-chef de diplomatie réputé être proche de José Luis Zapatero a évité de répondre à une question sur la décision d’Arancha González Laya d’accueillir B. Ghali en Espagne, en avril dernier. «Je n’ai pas les données sur ce qui s’est passé. Je ne sais pas pourquoi Laya a fait ça», a-t-il déclaré. M.A. Moratinos a refusé, également, d’effectuer toute comparaison entre la rencontre tenue, fin novembre 2004 au siège du parti socialiste, entre Zapatero et l’ex-chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. «Le plus important est le contexte (de la réunion) et ses motivations»,a-t-il estimé.
A l’époque, Rabat ne s’était pas empressé de condamner ces entretiens ou de rappeler son ambassadeur à Madrid les deux pays s’étant engagés dans un rapprochement, après des années de tension sous l’exécutif Aznar. M.A.Moratinos était, aux côtés de Felipe González, l’un des artisans du rétablissement de la confiance entre les deux pays.En avril 2006, cet ancien patron de la diplomatie espagnole a critiqué ouvertement, et depuis la tribune du Sénat, la création en 1976 de la«RASD», affirmant qu’elle contrevient au principe de l’autodétermination.

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