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Tension entre Washington et Pékin : Les Américains critiqués pour leurs desseins en Asie

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Kamala Harris, vice-Présidente américaine, a accusé, mercredi 25 août, la Chine d’intimider les pays d’Asie du Sud-Est pour la deuxième fois en deux jours lors de sa tournée en Asie visant à contrer l’influence croissante de Pékin dans la région. Pékin a réagi à ces accusations alors que Moscou qui critique les dérives de Washington dans la région, oppose son véto à toute présence US.

Plus tôt dans la journée, les médias officiels chinois ont accusé la vice-présidente américaine de chercher à diviser la Chine et ses voisins d’Asie du Sud-Est après les commentaires selon lesquels Pékin utiliserait la coercition et l’intimidation pour appuyer ses revendications en mer de Chine méridionale.
K. Harris a déclaré lors de sa visite à Hanoï qu’il était nécessaire d’accroître la pression sur Pékin concernant ses revendications maritimes.«Nous devons trouver des moyens de faire pression, d’augmenter la pression (…) sur Pékin pour qu’il respecte la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et qu’il remette en question ses revendications maritimes abusives et excessives», a déclaré Harris lors de sa rencontre avec le président vietnamien Nguyen Xuan Phuc.
La Chine, le Vietnam, le Brunei, la Malaisie, les Philippines et Taïwan ont des revendications territoriales rivales en mer de Chine méridionale, où se trouvent des gisements de gaz et de riches zones de pêche.
Pékin, qui a mis en place des avant-postes militaires sur des îles artificielles en mer de Chine méridionale, s’oppose à ce que des navires de guerre étrangers pénètrent dans ce qu’il considère être ses eaux territoriales.
La marine américaine mène régulièrement des opérations dites de«liberté de navigation» dans les eaux contestées, alors que la Chine s’y oppose, affirmant qu’elles ne contribuent pas à la promotion de la paix dans la région.
Les déclarations de K. Harris interviennent alors qu’elle a entrepris une visite de sept jours en Asie, visant à montrer la volonté des États-Unis de contrer l’influence de la Chine dans la région Indo-Pacifique.
«En pointant la Chine du doigt et en l’accusant de ‘coercition’ et d »intimidation’, Kamala Harris a délibérément ignoré sa propre hypocrisie, tenant de contraindre et d’intimider les pays de la région pour qu’ils se joignent à Washington dans sa tentative de contenir la Chine», a accusé le quotidien China Daily dans un éditorial.
L’administration US a qualifié la rivalité avec la Chine de«plus grand test géopolitique» du siècle et l’Asie du Sud-Est a vu les visites de représentants officiels américains se multiplier.
Mardi, l’arrivée au Vietnam de K. Harris a été retardée de quelques heures en raison d’inquiétudes suscitées par la survenue dans la capitale Hanoï d’un«incident de santé anormal» susceptible d’être apparenté au «syndrome de La Havane». À Hanoï, elle a rencontré les principaux dirigeants vietnamiens et leur a offert son soutien dans plusieurs domaines clés, notamment le renforcement de la sécurité maritime et l’augmentation du nombre de visites de navires de la marine américaine au Vietnam.
Moscou accuse
Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe a accusé, mardi 24 août, les États-Unis de vouloir forcer les pays d’Asie Centrale, alliés de la Russie, à accueillir des Afghans fuyant les Taliban.
Lors d’une visite en Hongrie, S. Lavrov a critiqué les « actions insistantes et obstinées de Washington visant à convaincre un certain nombre de pays d’Asie centrale et d’autres régions d’accueillir des citoyens afghans qui coopéraient avec les États-Unis et les États membres de l’Otan ».
« Ils disent que ce n’est que pour deux ou trois mois avant qu’ils ne les accueillent, qu’ils ont juste besoin de temps pour leur délivrer des visas »,a-t-il ajouté.
« Les Afghans ayant travaillé avec les forces américaines ont probablement subi des contrôles de sécurité scrupuleux. Pourquoi avez-vous besoin de deux mois supplémentaires pour donner un visa à ces gens-là? »,s’est-il interrogé, accusant les États-Unis de manquer de respect aux pays d’Asie centrale.
Quelque 1.500 Afghans ont réussi à rejoindre l’Ouzbékistan voisin après la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans et vivent désormais dans des tentes près de la frontière, selon l’ambassade afghane à Tachkent.
Dimanche, le président Vladimir Poutine s’est lui aussi plaint de ce que « nos partenaires occidentaux demandent avec insistance d’accueillir les réfugiés dans les pays d’Asie centrale jusqu’à ce qu’ils aient un visa pour les États-Unis ou pour d’autres pays ».
Plusieurs ex-républiques soviétiques d’Asie centrale partagent une frontière avec l’Afghanistan et la Russie, dès lors des « combattants déguisés en réfugiés » pourraient atteindre le territoire russe, a estimé V. Poutine.
Tachkent veut avant tout éviter l’émergence de groupes armés comme ce fut le cas à la fin des années 1990 et 2000.

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