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Un élu FGD échappe à la mort : La mafia du sable dans le collimateur

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Mounir Boumeloui, conseiller municipal de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD) à Larache, a été victime « d’une tentative de liquidation physique et meurtre avec arme blanche », dénonce la FGD dans un communiqué. Cette nouvelle forfaiture contre l’édile intervient sur fond de dénonciation de la mafia du sable qui sévit dans la région. Et soulève nombre de questions quant à la veille sur la durabilité des écosystèmes déjà fragilisés par des « rentiers ».

L’affaire est grave. Très grave ! M. Boumeloui a échappé à la mort de justesse lors de son agression, il y a quelques jours de cela, dans la région de Larache. Les blessures profondes et graves qui ont lézardé la tête du conseiller, le certificat d’invalidité de plus de 40 jours renouvelables, font foi de l’intention de ses agresseurs qui lui en voulaient à mort…  Le communiqué de la FGD met à l’index un « individu qui compte déjà des antécédents et est affilié à des partis corrompus dont l’identité et les antécédents sont connus et liés à la mafia du pillage de sable ». Et fustigé avec la dernière énergie cette « attaque criminelle dont a été victime le conseiller dans l’accomplissement de son devoir de lutte allant du principe de l’exercice de ses responsabilités de conseiller dans la région ».

La Fédération qui exprime sa pleine solidarité avec son militant sauvagement agressé a mis la responsabilité de « la sécurité du conseiller et de sa famille entre les mains des autorités sécuritaires et judiciaires compétentes », et appelle à diligenter une enquête en vue de « punir l’auteur de ce crime et les parties derrière lui, en plus d’enquêter sur tous les chantages, menaces et attaques dont le conseiller a fait l’objet pour saper sa résolution ».

L’affaire M. Boumeloui ne doit nullement être classée au regard de la tentative d’assassinat perpétrée à son encontre. Ce qui incite, cela va de soi, à garantir la sécurité de tous les lanceurs d’alerte qui dénoncent la pourriture qui nuit gravement aux intérêts et du pays et de ses citoyens.

Nul besoin de rappeler, à ce propos, que les profits tirés du pillage et du trafic illégal de sable permettent à la pieuvre mafieuse de se régénérer en dépit des amputations qu’elle subit. Ce qui ouvre le débat sur les limites de l’action étatique en la matière. Pour rappel, le ministère de l’Equipement avait déjà diligenté, en février 2021, une mission d’inspection au niveau de la Caïdat de Louamera, où des infractions à la pelle ont été constatées. Plus, les auteurs ont été poursuivis en justice, puisque le ministère a fait état de l’instruction de pas moins de 32 affaires…

A l’heure où l’opération « plages propres » est lancée, il est fort opportun de rappeler les dégâts incommensurables induits par une mafia aux multiples ramifications sur les façades maritimes du pays.  On estime à 12 millions de mètres cubes le sable extrait annuellement et de manière illégale pour alimenter les chantiers de construction. Autant dire que le contrôle reste lâche à l’amont, comme en aval… Quand bien même on insiste sur le fait que le sable tiré des plages reste inadéquat pour les travaux de construction. Qui empêche la mise en place de normes strictes de contrôle ? La question implique, il est vrai, l’Equipement. Mais cela ne blanchit pas, non plus, les autres départements impliqués directement ou non. Et à leur tête, on retrouve l’Intérieur…

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