« Il y aura une réponse collective », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.« L’Iran continue d’agir de manière terriblement irresponsable () Les actes iraniens sont une menace directe contre la liberté de navigation », a prétendu celui qui avait déjà accusé la veille l’Iran d’avoir mené cette attaque.
Pourtant, Yéhéran a démenti dimanche tout lien avec l’attaque, survenue jeudi contre le pétrolier Mercer Street, géré par la société du milliardaire israélien Eyal Ofer et cible selon Washington de « drones explosifs ».
Non revendiquée, cette attaque a fait deux morts: un Britannique employé par la société de sécurité Ambrey, et un membre d’équipage roumain, selon l’armateur Zodiac Maritime.Royaume-Uni, Roumanie et Israël font partie des alliés avec lesquels Washington se coordonnait lundi, a précisé A.Blinken, cité par l’AFP.
L’Iran a quant à lui averti lundi qu’il riposterait à tout « aventurisme » après les menaces israéliennes et américaines.« La République islamique d’Iran n’hésitera pas à protéger sa sécurité et ses intérêts nationaux », a averti Saïd Khatib zadeh, porte-parole des Affaires étrangères iraniennes dans un communiqué. Son pays« répondra immédiatement et de manière décisive à tout aventurisme »,a-t-il dit.
Ces nouvelles fortes tensions surviennent à la veille de l’entrée en fonction du nouveau président en Iran, Ebrahim Raïssi. L’Iran est un ennemi juré des États-Unis et d’Israël. Il n’entretient pas de relations avec les premiers depuis 1980 et ne reconnaît pas l’existence du second.
Entre-temps, le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, a appelé, lundi 2 aout, à agir face à l’Iran. Selon ses propres termes, « ce n’est pas une menace future, mais un danger concret et immédiat ». Naftali Bennett, Premier ministre israélien, a pour sa part insisté sur la responsabilité iranienne, avançant que son gouvernement détenait des « preuves ».
Par ailleurs, le ministère israélien des Affaires étrangères a regretté, lundi 2 aout, la décision de Bruxelles d’envoyer Enrique Mora, négociateur de l’Union européenne chargé du dossier nucléaire iranien, à l’investiture du nouveau président iranien E.Raïssi.« La participation d’un représentant européen à cette cérémonie intervient juste après que l’Iran a tué deux civils, l’un d’eux étant d’un pays membre de l’Union européenne, lors d’un acte de terrorisme d’État contre un navire civil », a prétendu le ministère israélien dans un communiqué.Cette décision est « surprenante et montre une erreur de jugement », a-t-il ajouté.