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V. Poutine se réunit avec S. Lavrov : Le cordon diplomatique n’est pas rompu…

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A l’heure où l’on s’attend à ce que la réponse russe aux propositions de Washington et de l’OTAN soit connue, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a déclaré, lors d'une réunion avec le chef du Kremlin, que la réponse des États-Unis aux principales propositions russes sur la sécurité était négative et que cela ne peut pas satisfaire Moscou.

Les États-Unis ont répondu par la négative aux propositions clés de Moscou sur les garanties de sécurité en Europe, ce qui ne peut pas satisfaire la Russie, a déclaré lundi 14 février le ministre russe des Affaires étrangères lors d’une réunion avec Vladimir Poutine. « Ils nous ont envoyé des réponses: celles des États-Unis et de l’Alliance de l’Atlantique nord. Nous les avons soigneusement étudiées avec nos collègues au niveau interdépartemental. Nous sommes principalement intéressés par la réponse des États-Unis, car tout le monde comprend qui joue le rôle principal dans la résolution de ces problèmes dans le camp occidental », a indiqué S. Lavrov.
Il s’agit notamment des propositions sur le non-élargissement de l’Otan, le non-déploiement d’armes de frappe et sur le retour à la configuration militaire et politique en Europe aux positions de 1997. « Bien sûr, cela ne peut pas nous satisfaire », a ajouté le ministre.
V. Poutine a qualifié d' »interminable et de très dangereuse » l’expansion de l’Otan vers l’est aux dépens des Républiques post-soviétiques, dont l’Ukraine. Le même jour, le Président russe a également rencontré Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, pour examiner les résultats des exercices militaires russo-biélorusses.
La première partie de la réponse des États-Unis concernant les garanties de sécurité ne satisfait pas la Russie, mais la seconde est plus constructive, estime S. Lavrov. « La deuxième partie, dans une certaine mesure, est de nature constructive, elle prévoit des mesures assez spécifiques. »
Washington évoque notamment des mesures relatives « aux problèmes des missiles à moyenne et courte portée basées au sol », ainsi qu’à « la réduction des risques militaires, aux mesures de confiance et à la transparence militaire ». Il se dit notamment prêt à mener des discussions sur le retrait des exercices militaires de la ligne de contact entre la Russie et l’Otan, sur la distance maximale de rapprochement entre les avions de combat et les navires de guerre, et sur d’autres mesures de confiance que l’état-major russe a précédemment proposées de discuter à l’Otan, mais n’a pas reçu de réponse. « Fait intéressant, presque tous les éléments que les Américains ont inclus dans leur réponse reflètent les initiatives que la Fédération de Russie a promues au cours des dernières années », a noté le ministre.
Le 28 janvier, S. Lavrov a envoyé un message spécial à ses collègues aux États-Unis, au Canada et dans plusieurs autres pays occidentaux, « attirant leur attention sur le fait que les obligations sur la sécurité indivisible sont beaucoup plus complexes qu’ils ne les présentent alors qu’ils essaient de justifier l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan ».
« J’ai reçu des réponses insatisfaisantes. Aucun de mes collègues ministres n’a répondu à mon message. Nous avons reçu deux petits bouts de papier dont l’un d’un fonctionnaire de Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, et l’autre d’un fonctionnaire de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, qui disaient: +Ne vous inquiétez pas, nous devons poursuivre le dialogue, le principal est d’assurer la désescalade autour de l’Ukraine+ », a annoncé S. Lavrov à V.Poutine.
De l’avis du ministre russe, « il s’agit d’un mépris de la norme consacrée au plus haut niveau et selon laquelle aucune organisation ne peut se considérer comme principale et dominante dans l’Euro-Atlantique ». La Russie compte obtenir une réponse concrète de chaque pays, puisque tous les documents dont elle parle « ont été signés à titre national ».
La diplomatie russe a déjà préparé un projet de réponse « de 10 pages » aux documents reçus de Washington et Bruxelles, selon S. Lavrov. À son avis, les possibilités de dialogue entre Moscou et l’Occident sur les garanties de sécurité n’ont pas été épuisées. Et d’annoncer que plusieurs entretiens consacrés aux garanties de sécurité étaient prévus pour ces prochains jours, notamment des rencontres avec les ministres des Affaires étrangères d’Italie et de Pologne. « Nos collègues me contactent. Le ministre polonais des Affaires étrangères me rendra visite demain et deux jours plus tard ce sera le ministre italien des Affaires étrangères. Et d’autres contacts sont prévus. »
La Russie peut discuter des mesures de confiance avec l’Occident, mais uniquement dans le cadre de ses initiatives de sécurité de décembre, a ajouté le ministre.
V. Poutine a approuvé le projet de réponse à Washington et à l’Otan présenté par S. Lavrov. Il décidera plus tard si cette réponse sera rendue publique.

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