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Vaccination anti-Covid-19 : OMS et FDA jugent prématuré le recours à une 3ème dose

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L’idée d’une troisième dose, même si elle a fait son chemin en France, aux États-Unis ou en Israël, est prématurée, jugent des experts de l'OMS et la FDA. Ils préconisent la nécessité de vacciner d’abord les personnes non immunisées.

Alors qu’en France la campagne de rappel a débuté ce 13 septembre, la polémique autour de la troisième dose vient d’être relancée par une équipe internationale regroupant des experts de l’OMS et de l’agence du médicament américaine Food and Drug Administration (FDA).
Dans la revue médicale britannique The Lancet, des chercheurs menés par Philip Krause, Marion Gruber, haute responsables de la FDA en charge de l’autorisation des médicaments aux États-Unis et Ana-Maria Henao-Restrepo, de l’OMS, affirment que pour le moment la dose de rappel n’est pas nécessaire pour la population générale. «Les preuves actuelles ne semblent pas montrer le besoin d’un rappel pour la population générale, où l’efficacité contre la forme grave de la maladie reste élevée», écrivent-ils.
Suivant d’ailleurs la position de l’OMS, ils insistent sur le fait que dans les circonstances actuelles la priorité reste de faire vacciner les personnes non encore immunisées, car cela permettrait de «sauver plus de vies».
«A ce jour, aucune de ces études n’a fourni de données crédibles prouvant une baisse substantielle de la protection contre la forme grave de la maladie», poursuivent-ils.
Autre argument avancé par les chercheurs est que si la dose de rappel n’est pas justifiée par une «analyse solide», la confiance de la population envers le vaccin et surtout dans la valeur de la primo-vaccination peut être minée. Les experts pointent également le manque de données suffisantes pour évaluer les effets de la troisième dose.
De plus, ils mettent en garde contre les éventuels risques d’introduction «trop précoce ou trop fréquente» des doses de rappel, surtout s’il s’agit des vaccins à ARN messager ou basés sur les adénovirus.
Vu la propagation des variants, et surtout du Delta, ils proposent de réfléchir sur la possibilité de mettre au point un vaccin adapté concrètement au variant dominant, une stratégie similaire utilisée dans la conception des médicaments antigrippaux.
L’OMS a dénoncé, à plusieurs reprises, la stratégie de rappel en pointant la nécessité d’immuniser ceux qui ne le sont pas encore. Début août, elle a demandé une suspension des vaccins de rappel au moins jusqu’à la fin du mois de septembre. Un appel visiblement ignoré.

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