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Violences faites aux femmes : Les Universités, enfin, mobilisées…

Après l’éclatement de scandales liés aux abus sexuels au niveau de plusieurs campus, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a réagi. En appelant les présidents des universités marocaines à la mise en œuvre des recommandations de la Déclaration de Marrakech 2020, relative à la lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans une correspondance adressée dès le 10 janvier aux responsables concernés, le département appelle à fournir «dans les plus brefs délais» un bilan des actions menées et des décisions prises au niveau de chaque université pour mettre en pratique la déclaration.
Les axes sur lesquels portera ce premier bilan concernent l’intégration du sujet de la violence contre les femmes dans les campagnes de sensibilisation dans le milieu universitaire, ainsi que le degré de lutte contre ces violences dans les établissements relevant de ces institutions. Ils concernent aussi la mise en place d’une plateforme électronique et d’un numéro vert à l’université pour le signalement des cas de violence ainsi que l’intégration de cette mesure dans le règlement intérieur des universités. Le bilan porte aussi sur l’appui moral et financier aux unités de recherche qui s’intéressent à la thématique des violences contre les femmes dans le milieu universitaire, ainsi que la mise en place de cellules d’écoute pour les victimes.
Une semaine après la multiplication des révélations sur des faits de harcèlement et de chantage sexuels dont des étudiants ont dit avoir été victimes dans différentes universités, le ministère de tutelle a décidé de travailler sur un dispositif global, notamment des mesures d’accompagnement via les cellules d’écoute «dédiées au signalement contre les actes de violence, de discriminations et de harcèlement moral et sexuel et gérées par des spécialistes en la matière».
Ces initiatives rejoignent les termes de la Déclaration de Marrakech sur la lutte contre la violence faite aux femmes, signée le 8 mars 2020, sous la présidence effective de la princesse Lalla Meryem. Ce texte vise à renforcer la dynamique existante en rendant possible l’association des efforts de différentes institutions et de l’ensemble des acteurs nationaux intervenant dans la lutte contre ce fléau. À cet effet, une commission nationale de prise en charge des femmes victimes de violence dresse un rapport annuel qui permet de mettre en lumière les efforts consentis et des lacunes à combler.

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