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Visite surprise du Président syrien en Iran : Booster la coopération bilatérale

Bachar al-Assad président syrien s’est rendu à Téhéran dans le cadre d’une visite inopinée qui intervient après trois ans d’absence. Le 8 mai, le président syrien a rencontré successivement Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, ainsi qu’Ebrahim Raïssi, président iranien. Objectif : dynamiser la coopération bilatréale, mais aussi solidifier « l’axe » anti-impérialiste dans la région.

Durant cette rencontre, B. al-Assad a souligné «l’importance de la poursuite de la coopération face aux tentatives des Etats-Unis de susciter l’instabilité dans la région», selon un communiqué de la présidence syrienne.

De son côté, l’ayatollah Khamenei a lui mis en lumière des relations «vitales» entre Damas et Téhéran. «Nous ne devons pas les laisser s’affaiblir, mais au contraire nous devons les renforcer autant que possible», a-t-il ajouté, d’après un communiqué mis en ligne sur son site.

«Pendant que des dirigeants des pays voisins fréquentent ceux du régime sioniste [Israël] et boivent le café avec eux, les habitants de ces [mêmes] pays descendent dans la rue et scandent des slogans antisionistes comme lors de la Journée d’al-Qods. Telle est la réalité dans la région aujourd’hui», a-t-il ajouté. La «Journée d’al-Qods», se déroule chaque année le dernier vendredi du mois de Ramadan. De nombreuses manifestations sont alors organisées en solidarité avec le peuple palestinien.

De son côté, le président iranien a lui fait état de la «volonté sérieuse» de Téhéran de «développer la coopération» avec la Syrie, notamment «dans les domaines économique et commercial», d’après un communiqué de son cabinet. «L’ensemble du territoire syrien doit être libéré des occupants étrangers», a-t-il conclu, sans plus de détails, alors que la coalition internationale, menée par les Etats-Unis depuis 2014 est encore déployée dans le pays.

Cela faisait plus de trois ans que Bachar al-Assad n’avait pas rendu visite à son allié iranien. Le 8 mai, le président syrien a rencontré d’abord en aparté le guide suprême de la République islamique, avant que le président Ebrahim Raïssi ne se joigne à eux.

Le Leader iranien a rendu hommage au commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général Qassem Soleimani, tué sur ordre de Washington à l’aéroport de Bagdad dans lequel il s’est rendu depuis Damas. « Cet honorable martyr faisait preuve d’un zèle particulier pour la Syrie et des véritables sacrifices. La manière dont il agissait en Syrie était pareil que pendant la Défense sacrée de huit ans en Iran », a-t-il rappelé.  L’Ayatollah Khamenei a déclaré que le moral élevé et le dynamisme du président syrien pourraient faciliter de grandes tâches. « Le président et le gouvernement de la République islamique d’Iran sont également très dynamiques et ont un moral très élevé et une forte détermination et ils sont très sérieux envers la question de la Syrie. Cette opportunité doit être exploitée pour promouvoir les relations bilatérales plus que jamais. »

Le président syrien a remercié la nation et le gouvernement iraniens pour leur soutien. « La fermeté de l’Iran et ses positions inébranlables au cours des quatre dernières décennies sur les questions régionales, en particulier sur la question de la Palestine, ont prouvé au monde entier que la voie de l’Iran était une voie correcte et fondée sur des principes », a-t-il soutenu.  Ajoutant que « les ravages laissés par la guerre pouvaient être reconstruits, mais ce n’est pas le cas pour les principes. Ils ne peuvent pas être reconstruits ».

Le leader syrien a indiqué que « le fait que la nation iranienne reste campée sur les principes et les fondements posés par [le défunt fondateur de la République islamique] Imam Khomeini, grâce à votre détermination, a balisé le terrain à de grands triomphes de la nation iranienne et du peuple de la région, en particulier les Palestiniens ». Et soutenu que les relations stratégiques entre l’Iran et la Syrie étaient un facteur majeur qui empêche le régime sioniste de dominer toute la région.

Ce déplacement, rappelle-t-on, intervient à l’heure où la Syrie peine sur le plan économique à cause non seulement de l’embargo auquel le pays est soumis, mais aussi et surtout de la guerre économique à laquelle il se trouve confronté via le rapt de ses ressources en hydrocarbures, la réduction de la cote-part des eaux qui se déversent depuis la Turquie et, enfin, de la destruction des récoltes par des incendies programmés.

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