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Vive tension en Tunisie : L’UGTT donne de la voix…

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Alors que les préparatifs vont bon train pour les élections législatives en Tunisie, l’UGTT, puissante centrale syndicale, assure mettre fin à toute collaboration avec l’Exécutif dans l’immédiat. Des tensions qui interviennent alors que le pays traverse des turbulences politico-économiques intenses.
L’UGTT donne de la voix…

Rien ne va plus entre l’UGTT et le gouvernement tunisien. Noureddine Taboubi, secrétaire général de la Centrale l’a annoncé jeudi lors d’un meeting improvisé à Tunis. A ses yeux, il n’est donc plus question de collaborer avec le gouvernement actuel. Ce n’est là que l’aboutissement naturel de la crispation entre les deux parties qui traine depuis des mois. Pour N. Taboubi, la Centrale compte se mobiliser pour défendre les intérêts de la classe laborieuse, laminée par une crise économique qui perdure. Un tantinet provocateur, il a lancé à ses militants que « la prison ne faisait pas peur » aux militants avec lesquels il s’active.

Il y a lieu de signaler que l’inflation bat des records de mois en mois. Au mois d’octobre, elle a dépassé le seuil des 9%, réduisant drastiquement le pouvoir d’achat des masses.  L’UGTT a multiplié les appels auprès du gouvernement en vue d’obtenir des revalorisations de salaires. Plus elle a opposé son refus de toute augmentation d’impôts qui éroderait le pouvoir d’achat.

Le syndicat a fait part de ses craintes quant au deal négocié avec le FMI pour l’obtention d’un près de près de 2 milliards de dollars. L’UGTT s’inquiète, au même titre que d’autres forces politiques progressistes, des critères auxquels la Tunisie va devoir répondre aux desiderata du bailleur de fonds. En effet, le 15 octobre dernier, le Fonds monétaire international acceptait le principe d’un prêt sur 48 mois, en échange de promesses de réformes structurelles. Pour N. Taboubi, la coupe est pleine, puisque la dépendance aux bailleurs internationaux renvoie le pays à un État colonisé.

Le fonds qui doit entériner l’accord incessamment précise que le gouvernement s’est engagé à poursuivre la levée des subventions sur les produits de base, ainsi qu’à mettre en place un programme de réformes des entreprises publiques. Seulement, le gouvernement est plus que flou sur les modalités. Quel sera le sort des entreprises publiques ? Lesquelles seront concernées par une éventuelle privatisation ? Quant aux subventions, nul indicateur chiffré, nul calendrier n’a été dévoilé. L’UGTT, qui espérait des précisions, n’a pour l’heure rien obtenu, ce qui a provoqué la colère de la centrale syndicale. Et les analystes se joignent à la curée en pointant le double discours de l’exécutif tunisien, entre un gouvernement plutôt proche du FMI et un président aux idées économiques peu orthodoxes. Ce dernier qui a reçu récemment la patronne de l’Exécutif lui a signifié qu’il n’entendait pas revoir le système des subventions mis en place.

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