#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Yahya Saïdi tire sa révérence : Adieu l’ami !

«Perspectives Med» fait ses adieux à l’un de ses plus fidèles collaborateurs ayant marqué la rubrique sportive par ses analyses percutantes. Yahya Saïdi est décédé dimanche à l’hopital Cheikh Zaied, à Rabat, avant d’être inhumé, le même jour, à Meknès, ville qu’il a tant chérie.

Fin connaisseur de l’athlétisme (discipline qu’il maîtrise particulièrement pour avoir été un pratiquant doublé d’un spécialiste du demi-fond) et grand acteur dans la promotion du sport de haut niveau (il a été de toutes les batailles du basket avec le CODM), Y. Saidi fait partie de ces rares journalistes pétris de qualités que l’on ne retrouve plus : rectitude et abnégation.
Nombre de ses articles ont valu au magazine l’ire de nombre de « patrons » de la chose sportive prompts à vouloir diriger à la baguette la gente médiatique. Sauf que face à eux, ils ont eu affaire à une équipe soudée qui croit dur comme fer que le sport, et son développement dans le pays, ne sauraient être sans bonne gouvernance. Et donc reddition des comptes.
Bien souvent, il est revenu dans des articles d’analyse sur « la lettre royale » adressée aux assises du sport. Lettre qui, assure-t-il, n’a jamais vu son esprit traduit dans les faits en dépit d’une architecture légale avec laquelle dribblent les décideurs. Publics, comme privés.
En m’accompagnant dans l’équipée « Perspectives », le défunt qui m’a fait découvrir l’enfer du décor de Meknès, ville au service de laquelle il s’est mobilisé corps et âme pour lui rendre justice (la capitale ismaélienne a été phagocytée par Fès au terme d’une régionalisation tracée à la hussarde), n’a jamais rechigné à la tâche. Serviable, courroucé à l’idée de voir la médiocrité dominer la scène médiatique, il n’a jamais arrêté de militer au service du sport national. Résolument de gauche, l’enfant de Meknès qui a milité au sein du PPS, avait aussi une pensée tendre pour Berkane, ville où son défunt père avait brillé dans la section de football.
Ma pensée va à sa petite famille, à ses enfants qu’il a vu pousser sans que la mort ne lui laisse le répit de les voir grandir à ses côtés, comme à ses frères et sœurs.
Adieu l’Ami, je t’aimais bien, tu sais…

Ton ami qui te pleure à chaudes larmes, Allal El Maleh

Recommandé pour vous